Actualités :: PROBLEME DE PARCELLES AU SECTEUR 17 : Les demandeurs menacent de couper la (...)

Plusieurs dizaines de demandeurs de parcelles à usage d’habitation au secteur 17 ont manifesté leur mécontentement le lundi 1er juin 2009 devant la mairie de l’arrondissement de Boulmiougou (à Ouagadougou).

Des habitants du secteur 17 de l’arrondissement de Boulmiougou (à Ouagadougou) dénoncent ce qu’ils appellent une injustice à leur encontre suite aux lotissements intervenus en 2005 dans cette zone (voir "Le Pays" n°4376 du lundi 1er juin 2009). Dans la matinée du lundi 1er juin 2009, ils étaient plusieurs dizaines à donner de la voix pour faire entendre leur cause. Désemparés, ils l’étaient quand nous les avons vus aux environs de 11 h devant la mairie de Boulmiougou. Dans la foule, il y avait des éléments de la Police municipale et des conseillers municipaux qui échangeaient avec les manifestants, dans une ambiance quelque peu surchauffée. "On nous a flattés et il faut que cela prenne fin. Il y a eu plusieurs appels à l’endroit des responsables de l’arrondissement pour examiner notre situation, mais rien n’a abouti jusqu’à ce jour.

Un jour, nous allons couper la nationale 1 en deux, et comme ça, les gens vont vraiment se pencher sur notre dossier...", a laissé entendre un leader du groupe. Il estime que l’extension du lotissement dans ce secteur voisin du village de Sandogo n’a pas profité aux demandeurs. De nombreuses parcelles auraient été attribuées à des personnes financièrement nanties laissant sur le carreau les pauvres qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Il y aurait plus de trois mille demandeurs non satisfaits. Des personnes interrogées comptent user d’autres moyens pour se faire entendre en procédant par exemple, à des occupations de voies publiques. Le premier adjoint au maire de Boulmiougou, Joanny Ouédraogo, pense que les choses peuvent rentrer dans l’ordre : "Nous aurons d’autres rencontres avec les populations cette semaine même. Depuis deux mois, des négociations ont débuté...", a-t-il poursuivi. Selon lui, il faut éviter de dramatiser la situation, puisque le fil du dialogue n’est pas rompu. Le maire de cet arrondissement, Séraphine Ouédraogo, devrait se rendre incessamment sur les lieux, avons-nous appris.

Par Philippe BAMA

Le Pays

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