Actualités :: UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

Très tôt dans la matinée du mercredi 22 avril 2009, nous avons fait un tour à l’université de Ouagadougou pour prendre le pool de l’ambiance qui y règne depuis l’arrêt de certains cours dans les différentes UFR. Et cela suite à la grève des enseignants du Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC).

L’heure ne semble pas être à la reprise des cours dans bon nombre d’amphithéâtres de l’université de Ouagadougou. Nous en avons fait le constat le mercredi 22 avril 2009. A notre arrivée dans ce temple du savoir, tôt dans la matinée, les étudiants, comme d’habitude, sur leurs engins à deux roues ou à pied, se rendaient en salles de cours. Rien ne pouvait laisser croire que plusieurs amphithéâtres étaient vides, mais nous nous en rendrons compte à la première escale devant l’amphi A 600. Plusieurs centaines d’étudiants, par petits groupes, devisaient dehors sous le hall ou étaient assis sur les escaliers. L’air désemparés, tous ceux que nous avons interrogés disent craindre une invalidation de l’année académique surtout que depuis des semaines, certains n’ ont plus revu leurs enseignants qui sont en grève.

Qu’à cela ne tienne ! Ils sont obligés d’être présents tous les matins. "On ne sait jamais quand un professeur peut être là. Donc nous sommes obligés d’être présents tous les jours. Ce n’est pas facile", nous a indiqué l’étudiant Pascal Kaboré inscrit en 1re année d’histoire et archéologie. Assis avec des camarades de classe, Sylvain Onadja et Hamza Sagné, disent comprendre les revendications des enseignants mais craignent eux aussi le spectre de l’année invalidée.

La seconde escale à l’UFR/SDS (ex-Faculté de médecine) renforce notre conviction qu’ils sont des milliers d’étudiants actuellement en "villégiature". Le nombre d’étudiants présents n’était pas particulièrement important sauf du côté des amphis J et H où ceux en 1re année de CBBG Chimie, biochimie, biologie, géologie) et en 2e année de médecine, avons-nous appris, étaient en cours avant qu’une coupure d’électricité n’intervienne. Ainsi, presque tous étaient dehors. Au bâtiment belge où les étudiants des UFR/SH et LAC suivent les cours, de petits groupes s’étaient constitués pour des exposés, devoirs ou séances de révision. "Pardon, je fais mon cours...", nous a lancé un enseignant qui dispensait son cours dans la salle 10 de ce bâtiment, sans que nous ayons le temps de nous présenter.

Inutile pour nous d’insister puisqu’il avait l’air très au sérieux. Les étudiants en 2e année de journalisme et communication suivaient eux aussi sereinement les cours dans une salle de la scolarité des UFR/SH et LAC. L’enseignant, contrairement au précédent, a fait montre de courtoisie en acceptant de nous recevoir. C’est très amicalement que nous avons libéré les lieux en laissant ces jeunes frères et soeurs, puisqu’il y a une dizaine d’années de cela nous étions assis sur les mêmes bancs, continuer leur cours.

Par Philippe BAMA

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