Le site d’or de Doré dans la commune rurale de Kain, à une cinquantaine de Km de Ouahigouya, a encore avalé 3 personnes dans la nuit du dimanche 5 avril au lundi 6 avril 2009.
Les trois disparus sont tous ressortissants de Titao (province de Lorum). Il s’agit de Yarbanga Boureima (30 ans), de Nacanabo Boukary (32 ans) et de Wermi Anassé (40 ans).
Les victimes se seraient introduites tardivement dans la nuit dans un trou abandonné à cause de sa dangerosité. Un risque qui leur a été fatal. Ce drame survient après un autre qui avait lieu dans la nuit du lundi 2 février au mardi 3 février 2009 où 4 personnes avaient trouvé la mort. Le haut-commissaire du Yatenga, Jean-Baptiste Zongo, parti assister à l’enterrement de ces victimes avait prôné, ce jour-là, la prudence et le respect de la vie humaine.
Rien que le mercredi 25 mars dernier, la gouverneur de la Région du Nord, Viviane Yolande Compaoré et le haut- Commissaire du Yatenga se sont encore rendus sur le site d’or de Doré pour une mission de sensibilisation. Une sortie au cours de laquelle la première responsable de la région du Nord a insisté sur le respect des dispositions sécuritaires pour éviter les drames. Promesse avait été faite par les orpailleurs d’éviter les comportements à risque.
Mais hélas. L’appât du métal précieux semble avoir eu raison de tout. Il va falloir maintenant prendre des mesures coercitives. Et pourquoi ne pas penser à la fermeture du site comme l’avait suggéré un préfet du département il y a de cela deux ans ? Un autre éboulement survenu au cours du mois de mars dans la commune rurale de Namissiguima avait provoqué la mort de deux personnes. Le nombre de décès sur les sites d’or dans la Région du Nord devient inquiétant. Il est temps que l’Administration prenne ses responsabilités.
EAO
L’Observateur Paalga
