Actualités :: NONSIN : Un prêcheur passé à tabac

Le 26 mars dernier a failli être une journée fatale pour Daouda Ouattara, jeune colleur de pneu de son état et accessoirement prêcheur de la religion musulmane. Ce jour-là, un de ses anciens clients lui donne rendez-vous pour payer sa dette. Il s’y rend, encaisse et prend le chemin du retour. Entre Baskuy et le quartier Nonsin survient le drame à la tombée de la nuit. Alors qu’il ramassait son argent tombé non loin d’une cour dont le propriétaire possède un enclos de chèvres, le propriétaire le prend pour un voleur venu lui piquer ses chèvres.

Il tient le jeune colleur en joue, alerte les jeunes du quartier qui le passent à tabac malgré ses cris d’innocence. Il est conduit au passage à niveau de Nonsin, vers le stade. C’est là-bas que les badauds ont voulu lui faire subir le supplice du collier. Heureusement pour l’infortuné Ouattara, la station voisine n’avait pas d’essence. C’est pendant que ses agresseurs étaient à la recherche de l’essence qu’intervient la main de Dieu en la personne d’un militaire. Il s’approche, interroge la victime qui jure tous les noms d’Allah qu’il n’est pas un voleur et que toute cette histoire n’est que méprise.

Convaincu, le soldat appelle la police puis les pompiers. C’est de cette façon que le jeune Ouattara terminera sa folle soirée à l’hôpital Yalgado. Il n’est pas mort, mais le bilan est lourd pour lui : une jambe et un bras cassés, un oeil touché, le crâne fendu par une grosse pierre. Il récupère difficilement de ce cauchemar. Son père qui ne l’a pas vu dans la nuit du 26 mars s’inquiète, appelle les pompiers qui lui donnent des indications sur un jeune qui a été sauvé de la vindicte populaire et conduit à l’hôpital Yalgado.

Sa famille s’y rend et découvre avec stupeur ce qu’est advenu de leur enfant. Il est aujourd’hui question de voir comment faire réparer le préjudice subi par le jeune colleur de pneu qui a été livré en pâture à la vindicte populaire. Lui a eu de la chance, mais beaucoup d’autres sont partis sans que l’on ait pu prouver leur culpabilité ou pas. Cette fois la justice a une bonne occasion de donner une leçon à tous en se saisissant de ce dossier pour que cessent ces formes de pratiques extrajudiciaires où la vie d’un homme ne tient qu’à l’humeur de son prochain.

A. T.

Le Pays

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