L’association Bao-y-taaba, qui entend œuvrer pour le développement de la commune rurale de Laye, a initié une activité dénommée « Festival kigba ». La première édition a eu lieu le samedi 21 mars 2009. Plusieurs troupes de danse ont rivalisé de talents et ce sont les femmes de Sagla qui ont remporté le premier prix.
C’est une première dans la commune rurale de Laye située à une trentaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, sur la route nationale n°2 (Ouagadougou-Ouahigouya). En effet, créée il y a de cela un peu plus d’un an, l’association Bao-y-taaba des jeunes de Laye (ABTL), a décidé d’agrandir l’éventail de ses activités en initiant un festival dénommé « Festival kigba ». « Kigba », en langue mooré, veut dire fesses en français. Festival Kigba est donc une danse de femmes qui consiste à s’entrechoquer la callipigye Jusque-là, l’ABTL a toujours organisé depuis sa création des activités sportives, du football (deux éditions), et une kermesse.
Cette année donc, l’association a inscrit sur son tableau de bord une manifestation culturelle. En plus du Festival kigba, Bao-y-taaba a organisé aussi une compétition en sketchs adressée aux écoles primaires de la commune de Laye. En marge de ce festival, une conférence sur la lutte contre la pratique de l’excision, une campagne de sensibilisation à la scolarisation des filles et une projection de film sur le VIH/SIDA et les IST, sont d’autres activités qui ont été menées.
Le thème du Festival kigba et les sketchs a d’ailleurs porté sur ces sujets. Le samedi 21 mars dernier donc, devant la préfecture de Laye transformée à l’occasion en centre culturel, une foule bigarrée s’y est retrouvée pour vivre la première édition du Festival kigba. Une dizaine de troupes de danse ont rivalisé de talents en danse kigba.
Et au finish, quatre d’entre elles ont su tirer leur épingle du jeu. La meilleure a été celle des femmes de Sagla qui a gagné 20 000 F CFA, plus un lot de T-shirts et des calendriers. A suivi la troupe de Nogdin qui a reçu la somme de 15 000 F CFA, des T-shirts et des calendriers. Les troisième et quatrième places ont été respectivement occupées par les troupes de Missintoghin et d’Issouka qui ont reçu chacune 10 000 F CFA, des T-shirts et des calendriers. Les troupes ainsi primées ont reçu chacune un paquet de préservatifs.
A toutes les troupes et écoles ayant participé à ce festival, l’association Bao-y-taaba a donné une attestation de participation. Le sketch a mis en compétition trois écoles qui ont étalé leur savoir-faire théâtral. Il s’agit de l’école de Tampelgo qui a été jugé meilleure par le jury présidé par Kadiétou Ouédraogo/Sawadogo et ses collaborateurs Naayouré Sawadogo et Hyacinthe Sawadogo. Elle a reçu la somme de 15 000 F CFA, un lot de cahiers, des calendriers et une attestation. La deuxième école, celle de Sapéo, a gagné 10 000 F CFA, des cahiers, des calendriers et une attestation.
La troisième école, du village de Gantodogo, a, elle, eu 5000 F CFA, des cahiers, des calendriers et une attestation. Pour le président de l’ABTL, Aimé Zongo, son association ambitionne d’organiser le festival chaque année. Au regard de l’engouement de la population autour de cette première édition, Bao-y-taaba, malgré les moyens modestes dont elle a disposé, a montré qu’elle est capable de mobilisation. Et si les fils et filles de Laye se donnent la main, le pari de booster le développement communal à travers cette association peut être gagné. C’est du moins l’appel qu’a lancé Aimé Zongo.
Agnan Kayorgo
L’Observateur Paalga
