Actualités :: VENTE ET UTILISATION DE DRAPEAUX : La citoyenneté aux couleurs (...)

Depuis un certain temps, le drapeau national est de plus en plus visible dans les véhicules et sur certaines enseignes en ville. Et c’est pour comprendre ce phénomène relativement nouveau que nous nous sommes promenés dans les rues de Ouaga. Les Burkinabè qui exhibent fièrement ce symbole du "pays des hommes intègres", veulent prouver leur citoyenneté. Tout simplement.

On voyait souvent le drapeau national, lors des matchs des Etalons au Burkina ou à l’étranger, avec les comités de supporters. Depuis un certain temps, ce sont des drapeaux de petites dimensions qui connaissent une utilisation populaire et plus ostensible, que ce soit sur des motocyclettes, dans des véhicules, sur des enseignes commerciales, etc. Pour comprendre, notre curiosité nous a poussés à poser la question directement aux intéressés. Judicaël Ouédraogo a accroché le drapeau national sur sa mobylette pour prouver qu’il est Burkinabè.

"Tous les jours, je l’ai avec moi", martèle-t-il, en précisant qu’il adopte des comportements citoyens comme respecter les feux tricolores pendant la circulation ou respecter le bien public. Tout un programme. C’est aussi l’avis de Mohamed Yerbanga et de Jean Tassembédo "qui aiment leur pays, le Burkina Faso et sont fiers de son drapeau" placé sur le pare-brise de chacun de leur véhicule. Bouba Compaoré, vendeur d’objets d’art va plus loin en confiant qu’il est prêt à se sacrifier pour la patrie. "Le drapeau représente mon pays", assure-t-il, en faisant le constat que de plus en plus, les Burkinabè comprennent son importance surtout avec les matchs de football.

Du côté des vendeurs de drapeaux

Moussa Zoungrana exerce le commerce des drapeaux depuis janvier 2009. L’idée lui est venue lorsqu’il a vu de nombreuses personnes s’y adonner. En plus des drapeaux, il vend des cartes de recharge téléphoniques. A l’entendre parler, la vente des drapeaux lui permet de s’en sortir financièrement un tant soit peu lorsqu’il n’arrive pas à bien écouler ses cartes de recharge. "Par jour, je peux vendre au moins 5 drapeaux à raison de 500 F CFA l’unité. Au tout début, j’en vendais plus. Aujourd’hui il y a mévente parce que beaucoup de personnes s’y investissent", assure-t-il. Moussa Zoungrana s’approvisionne auprès d’un fournisseur qui fait venir les drapeaux du Ghana à raison de 300 F CFA l’unité. Quant à Pascal Nakéna, son histoire est similaire à celle de Moussa Zoungrana. C’est le snobisme qui l’a conduit dans ce commerce.

Pour lui, le business marche un peu. "Au début, en janvier 2009, je pouvais vendre journalièrement 15 drapeaux . Mais aujourd’hui, le marché est saturé", a-t-il laissé entendre. En plus des drapeaux burkinabè, Pascal Nakéna vend ceux des Etats-Unis et même des pays voisins. Il reconnaît que comparativement aux autres, les drapeaux du Burkina se vendent mieux. Comme le premier revendeur, le fournisseur de Pascal vient aussi du Ghana. Un autre phénomène qui a attiré notre attention a été de voir les drapeaux américains et burkinabè flotter ensemble. Selon Ali Kanazoé, qui les a placés dans son véhicule, c’est depuis l’élection de Barack Obama comme président des Etats-Unis, qu’il a pris cette décision. "L’élection d’un Noir à la tête de la plus grande puissance du monde est un espoir pour les Africains", souligne-t-il avec fierté. Et il souhaite que le drapeau national ait la même vénération que celui de l’Amérique mais aussi une utilisation populaire.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA et Gontran ZOUNGRANA


Le secrétaire général de la Grande chancellerie des ordres burkinabè, Rigobert Semdé, explique

"Depuis l’arrivée du colonel Mamadou Djerma à la tête de la Grande chancellerie des ordres burkinabè, il y a un engouement certain au niveau des symboles de l’Etat, notamment le drapeau national. Celui-ci fait partie des 3 symboles de l’Etat que nous devons respecter et vénérer parce que considérés comme sacrés. Tout citoyen burkinabè doit se sentir fier lorsqu’il voit flotter le drapeau. Et nous devons avoir un comportement conséquent de telle sorte que le drapeau représente tout pour nous. On constate ces derniers temps un engouement pour l’utilisation du drapeau parce que les Burkinabè prennent conscience de l’intérêt à le respecter. Déployé au cours des matchs, il donne un stimulus aux citoyens qui veulent montrer qu’ils sont prêts à se sacrifier pour leur pays. Nous devons être fiers de cet engouement des citoyens pour le drapeau et nous devons encourager ce comportement."

Propos recueillis par Dayang-ne-Wendé P. SILGA


La signification des couleurs du drapeau

Le rouge : Il symbolise le sang versé, hier, aujourd’hui et demain par les martyrs de la Révolution pour en assurer la victoire. Par extension, il représente tous les sacrifices du peuple burkinabè.

Le vert : C’est le symbole des diverses richesses agricoles de notre peuple. Il symbolise par extension l’abondance qui fera le bonheur de notre peuple.

L’étoile jaune : C’est le guide idéologique de la Révolution démocratique et populaire dans sa marche radieuse.

- Source : Grande chancellerie des ordres burkinabè

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