Actualités :: Mort d’un taximan à Ouaga 2000 : Bavure ou accident malheureux (...)

Quand il quittait son domicile le jeudi 5 mars 2009 pour son activité quotidienne de conducteur de taxi, personne ne s’imaginait que Mahamoudou Bagayogo ne reviendrait plus jamais.

24h après sa sortie, il n’était toujours pas de retour en famille, et l’inquiétude commençait à gagner ses proches, qui lancèrent une recherche, infructueuse jusqu’au vendredi aux environs de 11h, quand, par coup de fil, la gendarmerie convoqua son frère pour affaire le concernant. Sur place, selon le récit fait par ses parents, on les aurait informés que Mahamoudou Bagayogo a tenté de défoncer une porte au palais présidentiel de Kosyam. Arrêté par les éléments de la sécurité, il aurait été confié à la gendarmerie pour la suite à donner à son cas.

Une fois entre les mains des gendarmes, il aurait tenté de s’évader, et, dans la course-poursuite, pour le maîtriser, une balle serait partie d’une arme, blessant mortellement le taximan aux environs du monument des Martyrs (Ouaga 2000). Son corps a été transporté à la morgue de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo pour les constatations d’usage et ce, sans un membre de sa famille, apprend-on. La victime aurait, toujours selon ses parents, subi des violences, puisqu’elle avait des blessures à la tête, à la hanche et à l’œil droit qui serait poché. En plus, ils auraient remarqué que la victime a reçu une balle à la tête. Informé de l’affaire, le Syndicat des taximen s’en serait lavé les mains parce que le défunt n’était pas, dit-on, affilié à la structure.

Au camp Paspanga, où nous nous sommes rendu pour avoir de plus amples informations sur les circonstances exactes du drame, les pandores nous ont tout simplement renvoyé à la hiérarchie. En attendant donc les éclairages de la hiérarchie, que nous espérons avoir, la version des faits donnée à la famille tels que nous les avons appris, pourrait tenir lieu de thèse officielle. Mais des zones d’ombre et de nombreuses questions demeurent : sauf à être pris de démence, pourquoi un taximan aurait voulu défoncer un portail de la présidence ?

Comment a-t-il pu s’échapper des mains des gendarmes ? Que s’est-il passé pour qu’une arme déclenche un tir mortel pendant qu’on tentait de maîtriser le fugitif ? etc. Etant donné ces interrogations, on pourrait se demander si la mort de Mahamoudou est une bavure ou un vrai accident malheureux. Aux dernières nouvelles, il a été inhumé le samedi 7 mars dernier au cimetière de Kaarpaala à Ouagadougou.

A.O.D

L’Observateur Paalga

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