Les femmes de la ville de Ouagadougou ont marché de la place de la Nation au rond- point des Nations unies, le 2 mars 2009. C’était juste avant la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de la femme au Burkina Faso.
Les femmes burkinabè ont marché pour une meilleure prise en compte du genre dans les projets et programmes de développement. Issues de toutes les couches socioprofessionnelles et des différentes associations féminines, elles ont marché au pas et au rythme de la fanfare. En avant-garde, l’on remarquait la présence des ministres Céline Yoda/Konkobo, Salamata Sawadogo, Pascaline Tamini. Elles sont respectivement responsables des départements en charge de la Promotion de la femme, des Droits humains et de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Tout comme elles, bien d’autres personnalités représentant les différentes structures étatiques et privées œuvrant pour le bien-être de la femme ont pris part à la marche. Ainsi ont commencé les activités de la célébration du 8-Mars 2009, allant du 2 au 9 du mois en cours dans toutes les régions du Burkina Faso.
Le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, a soutenu que la Journée internationale de la femme est une opportunité pour le monde entier de faire le bilan de la situation de la femme et de dresser de nouvelles perspectives. "Les plus hautes autorités du Burkina Faso ont souscrit à plusieurs engagements en faveur des droits de la femme, exprimant ainsi leur ferme volonté d’œuvrer pour l’amélioration de ses conditions de vie", a-t-il rassuré.
Il a par ailleurs souligné que l’analyse de la situation de la femme burkinabè, qu’elle soit en milieu rural ou urbain, montre une disparité criante dans tous les domaines.
Il a rappelé que cette semaine nationale, deuxième du genre, vise à accorder plus de temps de réflexions aux hommes et aux femmes afin de parvenir à la prise de conscience de la nécessité d’intégrer les questions du genre dans tous les secteurs de développement.
La ministre de la Promotion de la femme, Mme Céline Yoda a renchéri que l’année écoulée a connu l’institutionnalisation et l’effectivité de la Semaine de la femme sur toute l’étendue du territoire. De son point de vue, cette célébration, une semaine durant, permet de marquer les esprits de toutes les composantes de la société sur les enjeux internationaux, régionaux et nationaux des thèmes traités chaque année lors du 8-Mars. Elle a insisté sur la nécessité d’agir pour l’égalité de sexes, l’autonomisation des femmes et l’élimination de toutes les formes de discrimination à leur égard. Elle estime que c’est à ce prix que l’on pourra éradiquer la pauvreté et assurer la croissance économique.
Affirmant que chaque région et chaque province connaissent les multiples principes d’intégration, elle suggère que l’on parte des spécificités géographiques, culturelles et économiques pour asseoir des projets et programmes incluant fortement les filles et les femmes.
Aimée Florentine KABORE
Sidwaya
