Actualités :: La bière et ses adeptes au Burkina : Quand l’habitude devient une seconde (...)

Pour la quasi-totalité de ses consommateurs, s’abreuver de bière dans les bars et buvettes est devenue un phénomène de société dont l’importance n’est pas négligeable dans le quotidien des Burkinabè.

Manifestement, la bière au Burkina n’est pas seulement une boisson ; elle est en passe de devenir une habitude culturelle pour beaucoup. C’est le moins qu’on puisse dire quand on constate toutes les choses au centre desquelles on la retrouve. Même quand les principaux intéressés n’en ont que faire (baptême par exemple) la bière a ravi la vedette à toutes les autres boissons contribuant à installer, alcool aidant, une ambiance des plus électriques. Lorsque des amis se rencontrent, la première chose est de trouver un débit de boissons où ils s’installeront confortablement devant deux bonnes bières pour mieux bavarder. De bière en bière ces genres de rencontres finissent souvent tard.

La bière est tellement installée dans les habitudes des Burkinabè que sa consommation est devenue un rituel immuable. Pour servir tout le monde et tirer profit de cette quasi-dépendance envers la bière, Ouagadougou compte des milliers de buvettes et autant de bars qui ont tous une clientèle régulière. Le phénomène concerne toutes les villes du Burkina et ce sont donc des milliers de bouteilles que la Société de brasserie met sur le marché. Pas étonnant qu’elle soit l’une des plus prospère. Il semble qu’elle fait des recettes de plusieurs milliards de francs CFA par jour. Même dans les villages les plus reculés la bière est une denrée disponible pour ceux qui le désirent et malgré un coût assez élevé pour le niveau de vie, (une bouteille de bière 65 cl coûte entre 500 et 1 000 F, elle est bue et rebue par les invétérés.

C’est là que surgit un des désagréments liés à la bière car l’ivresse provoquée par une consommation immodérée est à la base de nombreux accidents de la circulation et d’autres désagréments de toute nature. Le goût prononcé des Burkinabè pour la bière est incontestable. Cette denrée a tant d’adeptes et est si bien installée dans les habitudes qu’elle a fini par faire l’objet d’initiatives spéciales. C’est ainsi que fut organisée à Ouagadougou la fête de la bière. Au cours de cette fête qui a durée plusieurs jours, les prix des différentes qualités de boissons sont légèrement minorés (de 50 à 100 frs). Organisée sur le site du SIAO, cette fête a connu un succès particulier.

Une foule compacte d’amateurs se bousculait jusqu’à des heures avancées sur le site et chaque jour accouraient de nouveaux accros qui ont entendu parler de l’événement. Les femmes n’étaient pas en reste et constituaient une part assez importante des fêtards. Cependant, cette fête a été vivement critiquée en raison des excès qu’elle engendre. De nombreux accidents de la circulation ont été enregistrés presque, sur le site même des festivités et les cas d’ivresse étaient nombreux. Toutes ces critiques n’ont pas affecté les organisateurs de l’événement qui ont rempilé un an après avec une autre fête de la bière nouveau look.

Il ne serait pas étonnant que d’autres localités du pays adoptent elles aussi une démarche de ce type simplement parce que des Burkinabè sont de grands amateurs de bière. L’importance de la bière pour eux est indéniable et on ne peut leur en vouloir d’aimer se retrouver autour de cette boisson. Ce ne sont pas tous les buveurs de bière qui sont des ivrognes que l’on voit tituber dans les rues. Si la qualité de boisson alcoolisée doit être prise en compte, il n’en demeure pas moins vrai aussi qu’il y en a qui boivent de la bière depuis des années sans jamais se saouler. Tout dépend de celui qui boit et comment il boit.

Le mal n’est pas dans la bière, il est dans l’esprit de celui qui boit. Dans tous les cas, la bière a de longs et beaux jours devant elle, alcool ou pas. Chacun doit apprécier le phénomène à son niveau et en tirer les leçons qui correspondent le plus à sa nature. De toute façon il n’existe aucune société du monde où l’alcool ne soit connu et consommé. Mais souvenons-nous du slogan publicitaire : « l’abus d’alcool nuit à la santé. A consommer avec modération. »

Luc NANA

L’Hebdommadaire du Burkina

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