12 auteurs présumés de vols, 6 receleurs et 7 faussaires, ce sont là les membres d’un réseau de malfrats, arrêtés par la brigade de ville de la gendarmerie de Boulmiougou. Les bandits, leur matériel et le butin saisis ont été présentés à la presse, le jeudi 29 janvier 2009.
Depuis le 6 décembre 2008, la brigade de ville de la gendarmerie de Boulmiougou a enregistré plusieurs plaintes relatives à des agressions à main armée, des vols avec effraction et de multiples vols d’engins à deux roues dans sa circonscription.
L’enquête, ouverte à cet effet, a révélé qu’il s’agit d’un réseau de malfrats agissant dans les villes de Ouagadougou et de Ouahigouya et dans les communes rurales de Séguénéga, de Komsilga, de Kokologho, de Tanghin-Dassouri, de Saponé, de Saaba et de Laye. Elle a conduit à l’arrestation de 25 malfrats dont 12 auteurs présumés de vols, 6 receleurs et 7 faussaires.
Leur butin, saisi par la brigade, comprend 25 engins à deux roues, du matériel informatique et mécanique (un ordinateur, deux imprimantes, un scanner, une clé USB, un téléphone portable et une machine à écrire), de faux cachets et des timbres, des documents falsifiés (permis de conduire, cartes grises, visas, cartes d’identité, diplômes, documents douaniers, PUH, reçus de motos…).
Les gendarmes ont également mis la main sur 2 kg de chanvre indien, un pistolet de fabrication artisanale, une cartouche de calibre 12 mm, des poignards et des arrache-clous, appartenant aux bandits.
Une partie des malfrats arrêtés, notamment les sept faussaires, ainsi que leurs biens saisis ont été présentés à la presse hier jeudi 29 janvier 2009 à la brigade de ville de Boulmiougou. Au dire du commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, le capitaine Mamadou Boukouma, le réseau opérait selon un mode donné : « Les auteurs d’attaque à main armée, vols avec effraction et vols d’engins à deux roues, livrent leurs butins à des receleurs.
C’est là qu’interviennent les faussaires qui reçoivent les engins volés, arrachent les plaques d’immatriculation, changent la coque (garnitures) et même les numéros de série. Ils établissent ensuite de faux reçus de fausses cartes grises et de faux documents de douane pour faciliter l’écoulement des motos vers la région du Nord et les pays voisins comme le Mali ». Toutes les personnes interpellées ainsi que le matériel saisi seront remis à la justice pour les poursuites judiciaires.
Selon le commandant de la brigade de ville de gendarmerie de Boulmiougou, l’adjudant-chef, Youssifou Ouédraogo, la bonne collaboration de la population au cours de l’enquête a permis l’obtention de ces résultats. Et de rappeler que les victimes des vols d’engins doivent faire des déclarations auprès des forces de sécurité pour faciliter les recherches. Les services de gendarmerie entendent s’atteler à la recherche des demandeurs de faux documents qui sont fautifs au même titre que les malfrats.
Dossira Millogo
L’Observateur Paalga
