Actualités :: Manif concernant l’Affaire Perpétue Nana/Kyelèm : Sit-in interdit au (...)

Conformément à la décision prise au cours de leur Assemblée générale du jeudi 22 janvier dernier d’observer un sit-in le mercredi 28 janvier, les enseignants de la province du Boulkiemdé, ce jour, sous la houlette du SYNATEB et du SNEA-B, ont afflué en nombre au haut-commissariat pour faire cette action visant à la libération de leur collègue, Mme Perpétue Nana, enfermée depuis le 17 décembre. Cependant, les enseignants n’auront pas accès à la cour du haut-commissariat, parce qu’ils ne seraient pas des agents de ce service.

En début de semaine, on savait que ce sit-in risquait, si raison n’était gardée, d’être périlleux, car en réponse à leur lettre d’information, le haut-commissaire du Boulkiemdé avait signifié aux responsables provinciaux du SYNATEB et du SNEA-B que le sit-in ne peut et ne doit se tenir qu’au lieu de travail et de préciser que "Le haut commissariat n’est pas le lieu de travail des militants des syndicats signataires de la note d’information".

Une lecture que ne partagent pas les signataires, car, selon eux, les enseignants ont pour premier employeur au niveau de la province, le haut-commissaire. Raison pour laquelle cette autorité signe leurs actes administratifs (congés, autorisations de toutes sortes, décisions d’affectation…). Sur cette base, les manifestants estiment qu’ils ont le droit de tenir leur manif au haut- commissariat, qui est leur premier lieu de travail par excellence.

On se demandait alors comment les deux parties allaient s’entendre sur la question et éviter tout débordement surtout que, dans la même réponse, Mme le haut-commissaire prévient que son administration ne saurait accepter et même tolérer la tenue d’une telle manifestation dans ses locaux. C’est dans ce contexte que les enseignants, ce mercredi matin, sont tombés sur une escouade d’agents de sécurité qui leur interdisaient l’entrée du haut-commissariat.

On imagine le courroux et la frustration que cela a pu provoquer, mais les enseignants ont su raison garder et ne se sont pas risqués à un bras de fer avec les hommes en tenue. C’est donc agglutinés tout au long de la Nationale 14, devant la porte du haut-commissariat, que les enseignants ont fait leur sit-in, non sans condamner la décision des autorités provinciales.

A 10 heures, les responsables des deux syndicats ont été autorisés à entrer pour remettre leur déclaration à l’occupante des lieux. Dans cette déclaration, les syndicalistes estiment que leur camarade, Perpétue Nana/Kyelèm, est accusée par des esprits malveillants en quête de renom, bafouant ainsi la profession d’enseignant.

Ils se sont dit indignés face à la léthargie de l’administration provinciale qui laisse sacrifier ses agents par des accusations non fondées et qui ne réagit pas face à l’arrestation et la détention d’un agent public, menacé de mort par des femmes de Kougsin.

Pour finir, les enseignants ont exigé la libération sans condition de leur camarade et prévient qu’ils arrêteront le travail dans toute la province les 03 et 04 février s’ils n’ont pas obtenu satisfaction.

François de Salle Yaméogo, délégué par le bureau national du SYNATEB, nous a confié que les syndicats des enseignants ont rencontré leur ministre de tutelle, Odile Bonkoungou, et lui ont signifié leur mécontentement quant au désintérêt de ses représentants locaux concernant le dossier de Perpétue Nana.

La ministre aurait reconnu que les rapports qui lui parviennent sur la situation sont divergents, ce qui en rajoute au flou du dossier. Elle aurait promis de s’impliquer dans le dossier pour qu’une solution soit trouvée. On ne peut que souhaiter que cela ne soit pas de simples promesses et qu’on se penche réellement sur le sort de cette pauvre maîtresse qui continue de clamer son innocence.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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