Actualités :: Au coin du palais : Il vole pour faire plaisir à sa copine

La vingtaine et habitant de Bobo-Dioulasso, R.S. est employé depuis des années par le vieux A.N. pour l’assister, vu son âge avancé, à raison de 2 500 F CFA par mois comme salaire. Mais courant 2008, R.S. va abuser de la confiance de son patron en faisant d’abord main basse sur la somme de 150 000 F CFA que celui-ci lui avait confiée.

“Mon téléphone portable était abîmé et j’ai utilisé cet argent pour acquérir un autre”, affirme R.S, poursuivi pour abus de confiance devant les juges. Voulant se faire plaisir et faire plaisir à sa copine, le prévenu ne s’est pas limité à ce fait puisqu’il va même voler encore chez son patron.

En effet, un jour, pendant qu’il balayait la chambre du vieux, R.S. découvre 300 000 F CFA cachés dans une boîte. Il ponctionne progressivement des billets jusqu’à épuiser les 300 000 F CFA. Cette somme a servi, selon ses aveux, à acheter des habits pour sa copine et pour lui-même. Il s’est également servi de l’argent volé pour offrir un téléphone portable à sa copine et à un frère de celle-ci. Conscient que ses actes sont condamnables, R.S prend la clé des champs. Introuvable pendant un moment, il sera interpellé par la gendarmerie suite à une enquête. A son arrestation les gendarmes récupèrent sur lui la somme de 40 000 F CFA et trois téléphones portables. Au total, c’est un montant de 450 000 F CFA que R.S. a volé chez le vieux A.N. .

Le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Absente à l’audience, la victime s’est fait représenter par sa fille qui a signifié aux juges que son papa est rentré en possession des 40 000 F CFA et des trois téléphones portables estimés à 85 000 F CFA. Ce qui fait un total de 125 000 F CFA, somme considérée comme remboursée par R.S. Si on déduit ces 125 000 F CFA des 450 000 F CFA, il reste 325 000 F CFA. “Nous demandons à R.S. de nous rembourser cette somme restante pour que le compte soit bon ”, a dit la fille de A.N. à la barre. Après examen de l’affaire, le tribunal a jugé R.S. coupable d’abus de confiance et lui a infligé une peine de 3 mois fermes. Il lui est aussi fait obligation de payer les 325 000 F CFA au vieux A.N


Tradipraticien et escroc

H.K., tradipraticien de 28 ans, résidant dans la ville de Sya, était à la barre du Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, en son audience du vendredi 23 janvier 2009, pour répondre des faits d’escroquerie et d’abus de confiance. Les deux faits reprochés à H.K. se sont produits courant octobre 2008. Pour l’escroquerie, H.K., après avoir soigné un de ses patients, M.K. qui est commerçant, a répondu à la sollicitation de celui-ci quand il lui a demandé de lui procurer un produit-miracle pour faire prospérer ses affaires.

Rassurant M.K. qu’il peut lui trouver facilement ledit produit, H.K. demandera en contrepartie 300 000 F CFA. M.K., en remettant cette somme, avait fondé de grands espoirs sur le produit miracle qui, en réalité se révèlera inefficace. En effet, après usage, M.K. n’en verra pas l’effet escompté. Ce qui va l’amener à porter plainte à la police. Devant les juges, H.K. reconnaît qu’il a effectivement escroqué M.K., affirmant que son métier est de guérir les gens, mais pas de les rendre riches. Quant à l’abus de confiance reproché à H.K. et qu’il nie, voici les faits : M.B., veuve et parente de H.K., est confrontée à un problème de prise en charge de la scolarité de ses enfants. Elle remet donc à celui-ci deux mobylettes (une Yamaha et une Peugeot L2) pour qu’il les vende afin de lui permettre de parer à l’urgence. Le contrat est clair, mais H.K. décide d’agir autrement.

Il vend le cyclomoteur L2 pour réparer la moto Yamaha en mauvais état afin de la revendre à bon prix. La L2 sera vendue à 110 000 F CFA, une somme que H.K. n’a pas totalement perçue en espèces. En effet, il a pris des pièces de rechange d’une valeur de 70 000 F CFA et le reste en argent, soit 40 000 F CFA. Sur ce montant, H.K. va retenir 5 000 F CFA pour ses propres besoins. Il présente les 35 000 F CFA restants et les pièces de rechange à M.B. C’est alors qu’il lui dit avoir préféré vendre la L2 pour réparer la Yamaha. Cette option implique la déduction de 30 000 F CFA des 35 000 F CFA restants pour les frais de peinture de la Yamaha si bien que H.K. n’a remis que 4 500 F CFA à M.B. En définitive, il retient au total 30 500 F CFA pour la peinture de la Yamaha. Le flou dans cette histoire, c’est que M.B. n’ait pas opposé de refus au projet de H.K.

Convoquée et interrogée, elle va pourtant dénoncer le choix de H.K. d’avoir vendu la L2 pour réparer la Yamaha. A la barre, H.K. nie en bloc le délit d’abus de confiance en soulignant que M.B., absente à l’audience, n’avait pas rejeté sa proposition. Statuant en dernier ressort après les réquisitions du ministère public, le tribunal condamne H.K., jugé coupable pour les faits d’escroquerie, à une peine de 3 mois de prison ferme. S’agissant du délit d’abus de confiance, le tribunal relève qu’aucune preuve ne permet d’établir la culpabilité de H.K. Par conséquent, les juges l’ont relaxé au bénéfice du doute pour cette deuxième affaire


Vol organisé d’un poste téléviseur

S.K., N.C. et O. sont trois jeunes bouchers et amis qui habitent la ville de Bobo-Dioulasso. Dans la nuit du 5 au 6 janvier 2009, ils s’organisent pour aller voler un poste téléviseur Ecran 21 de marque “ Samsung ” au domicile de A.S. L’idée de voler le poste téléviseur est venue de O. qui se trouvait dans un bar avec ses deux camarades, S.K. et N.C. Après s’être accordés sur le projet, les trois complices s’exécutent en prenant la direction du domicile de la victime. Une fois sur place, O. s’introduit frauduleusement chez A.S., absent à l’audience, pour prendre le poste téléviseur.

Pendant que O. est à l’œuvre, S.K. est aux aguets à la porte tandis que N.C., posté à proximité sur un pont, surveille les alentours. Après quelques instants, O. ressort avec le poste qu’il remet à S.K. et ce dernier rejoint N.C. Le forfait commis, O. s’éclipse et laisse S.K. et N.C. emporter la télé. Sur le chemin du retour, aux environs de 5 heures du matin, S.K. et N.C. sont aperçus par quelqu’un qui, les trouvant suspects, les arrête. Le monsieur en question leur pose des questions, mais les réponses apportées par S.K. et N.C. ne lui donnent pas satisfaction et le renforcent dans sa conviction que les deux individus sont des voleurs.

Avec l’aide d’autres personnes, le monsieur retient de force S.K. et N.C. et fait appel aux forces de l’ordre qui les conduisent en lieu sûr. Interrogés sur la position de O., S.K. et N.C. disent ne pas savoir où se il trouve. En attendant de le retrouver, S.K. et N.C. sont passés à la barre et ont reconnu les faits tout en tentant de se justifier. Le tribunal, après les avoir entendus, a établi leur culpabilité et condamné les deux voleurs à 8 mois de prison ferme chacun. Et conformément à la réquisition du ministère public, le tribunal, avant de prononcer son verdict, a requalifié les faits de vol reprochés à N.C. car il ne faisait que surveiller les alentours pendant l’opération. Il a donc été déclaré coupable de complicité de vol


Avide de viande, il se fait prendre bêtement

Pour avoir soustrait frauduleusement un mouton appartenant à M.Z., A.D., cultivateur de 27 ans domicilié à Bobo-Dioulasso, écope d’une peine de 6 mois avec sursis. Les faits qui ont conduit ce prévenu devant les juges remontent au 9 janvier 2009. Ce jour-là, aux environs de 19 heures, le verger de A.D. est envahi par les moutons de M.Z. dont la maison est à proximité. Las de voir ces moutons causer tout le temps des dégâts dans son verger comme il l’a soutenu, A.D. se saisit d’une boule de savon qu’il lance en direction des animaux.

Le projectile atteint et blesse sérieusement un mouton qui meurt sur le coup. Surpris, A.D. s’éclipse sans crier gare. Le lendemain, 10 janvier 2009, il égorge l’animal et passe une partie de sa viande à la casserole. Et c’est pendant qu’il s’apprêtait à déguster cette viande que, M.Z., à la recherche de son mouton, est arrivé. Pris en flagrant délit, A.D. fait profil bas devant le propriétaire du mouton. Le voilà dans de beaux draps, car A.Z. va le conduire devant les forces de sécurité avant de le traduire en justice où il écope des 6 mois de prison avec sursis.

Rassemblés par Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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