Actualités :: Universités de Ouagadougou : Corporatisme, quand tu nous tiens (...)

Ça va mal à l’université de Ouagadougou. C’est un fait indéniable que personne ne peut nier au regard de tout ce qui se passe au temple du savoir de Zogona. Le gouvernement a certainement sa part de responsabilité mais à approfondir l’analyse, il apparaît que la situation de blocage est liée aux exigences de certains des acteurs de l’enseignement supérieur au Burkina.

En effet, depuis le 21 décembre 2008, un des syndicats d’enseignants est en grève avec confiscation des copies. Cela signifie que même si l’année académique progressait normalement, cette forme curieuse de crève empêchera de boucler l’année 2007-2008 afin d’ouvrir celle 2008-2009. Personne ne peut raisonnablement affirmer que les enseignants et autres chercheurs sont dans les meilleures conditions de travail. Certainement qu’à l’image de nombreux Burkinabè, les choses ne se passent pas toujours comme ils le souhaitent. Mais cela ne va pas jusqu’à justifier leur attitude.

Car on ne peut s’empêcher de penser que le côté social de leur fonction, interdit ce type de comportement. S’ils sont en grève pour revendiquer la revalorisation du statut de l’enseignant, c’est que les choses sont arrivées à un niveau qui leur semble difficile à tenir. Soit, ils devraient aussi, en intellectuels, comprendre qu’on ne peut pas du jour au lendemain, comme par enchantement, trouver les solutions miracles à tous les dysfonctionnements constatés dans la marche d’un service. C’est une simple question de bon sens. A titre d’exemple, même sur les plateaux médicaux les plus sophistiqués, et avec les médecins les plus spécialisés, un malade ne peut pas recouvrer sa santé comme par un coup de bâton magique. Non ! Le tout tient d’un processus. Or, dans cette crise universitaire qui n’a que trop duré, le gouvernement a donné le meilleur de lui-même dans la recherche de solutions. Les exemples le confirment aisément.

En dépit du langage va-t-en-guerre de certaines structures syndicales d’enseignants et d’étudiants, le ministère en charge des enseignements et la présidence de l’université de Ouagadougou ont joué balle à terre, se refusant à verser de l’huile sur le feu. Cette prudence, ils l’ont observée, parfois au détriment de l’information de l’opinion. Ils ne voulaient tout simplement pas prendre une quelconque position qui, mal interprétée pourrait nuire au processus de négociations. C’est tout le contraire desdites associations syndicales qui ont déversé dans la presse, toute sorte d’allusions et d’insinuations malveillantes sur le pouvoir.

En outre, malgré le montant élevé de la dette sociale, le gouvernement s’est battu « bec et ongles » pour débloquer la situation. Nonobstant tout cela, rien ne semble progresser à l’université de Ouagadougou. Pire, des syndicalistes continuent en toute illégalité, et n’ayons pas peur des mots, en toute impunité, à vouloir sacrifier l’avenir de la nation sur l’autel d’intérêts corporatistes égoïstes. Pour combien de temps encore, ceux qui se veulent les références de la jeunesse vont-ils continuer à se jouer des textes en vigueur ? Jusqu’où iront-ils dans la violation des lois de la république ?

Les citoyens doivent-ils battre les pavés pour les inviter à respecter les dispositions de la plus haute juridiction de notre pays qui, en rapport avec les obligations de l’enseignant ? En effet, en 1995, la Cour suprême de l’époque avait produit un avis sur la question dont le respect aurait permis d’avancer dans la recherche de solutions. En tout état de cause, les intérêts en jeu, c’est-à-dire l’avenir de la jeunesse estudiantine et les oreilles attentives des autorités du pays doivent permettre aux protagonistes de reprendre chacun son activité sans pour autant renoncer à ses revendications.

De tout temps, les universitaires ont chanté que la bonne gestion et le développement d’une nation étaient tributaires de la qualité des cadres que celle-ci formait. Cela revient à penser en observant les faits actuellement à l’université de Ouagadougou, que certains enseignants en ont cure du futur de leurs cadets puisque tout est mis en œuvre pour paralyser la transmission du savoir, donc la formation de l’élite de demain. Corporatisme, qaund tu nous tiens !

Talato BAMOGO talatobamogo@yahoo.fr


Lutte contre l’insécurité : Les actions du ministre Emile Ouédraogo

Depuis quelque temps, les bandits de grand chemin ont remis le nez à la fenêtre. S’étant un moment tus parce que traqués de toutes parts par les forces de l’ordre, ces hors-la-loi se sont sans doute dit que l’étau s’était desserré. Depuis sa prise de service il y a 4 mois, le nouveau ministre de la Sécurité, cherche les voies et moyens pour venir à bout du banditisme. Mais il doit prendre son mal en patience parce que le phénomène résiste au temps. Ce qui est certain, pour le ministre de la Sécurité, l’année 2009 s’annonce plus que jamais chargée.

Durant l’année 2008 les services de polices ont démantelé de nombreux réseaux de gangs sur l’ensemble du territoire à travers la réorganisation des patrouilles de prévention. Ils ont reçu 38 417 appels notés au niveau du Centre national de veille et d’alerte qui ont facilité les échanges entre les services de sécurité et des victimes de banditisme, 2670 comités locaux de sécurité dont les animateurs ont été équipés, ont été installés sur l’ensemble du territoire national en matière de police de proximité. 3,316 tonnes de cannabis, 19 kilogrammes de cocaïne et 10,50 tonnes de médicaments de rue saisis ; la capacité opérationnelle des forces de sécurité renforcée, la construction de 23 brigades et commissariats, l’équipement des services de sécurité en moyens logistiques, l’identification de 548 157 Burkinabè et la délivrance de 28 847 passeports nationaux.

Tel est le bilan fait par le ministre Ouédraogo le 8 janvier dernier lors de la cérémonie de présentation des vœux de l’année 2009. Un bilan qu’il met à l’actif de son département. Pour lui, la lutte contre l’insécurité devra atteindre sa vitesse de croisière ; il fera remarquer que la tâche ne sera pas de tout repos pour ses hommes, qu’il invite au travail. Un travail qui exige le professionnalisme du personnel qui constitue l’axe sur lequel les actions du ministre vont porter. Pour ce faire déclare le ministre, une plus grande rigueur sera observée dans les conditions de recrutement et d’octroi des diplômes dans les écoles de formation, et d’ajouter qu’il sera procédé à l’élaboration d’un statut particulier des forces de police.

Avec les effectifs de nos forces de police, les moyens dont elles disposent, la couverture du territoire suivant un maillage serré n’est pour l’heure qu’une vue de l’esprit. Or, les bandits peuvent surgir de nulle part et à tout moment. Difficile donc d’exiger d’Emile Ouédraogo et de ses hommes de nous débarrasser à la va-vite de la « racaille ». Quant à cette réalité vient s’adjoindre la porosité des frontières, on comprend la difficulté de la lutte contre l’insécurité. Il est donc évident qu’il s’agit là d’un combat permanent et de longue haleine. Aujourd’hui, point n’est besoin d’être un clerc pour savoir que la criminalité est partie intégrante de la société moderne.

Une ampleur qui induit une certaine complexité quant à la réduction au plus tôt du nombre d’agressions. En effet, le phénomène de l’insécurité ne se limite pas seulement aux villes : les coupeurs de routes et autres braqueurs de cars de transport interurbain en ajoutent à cette complexité, d’où justement, l’impossibilité pour les policiers d’observer une trêve pour pouvoir souffler. Dès qu’ils baissent la garde, les tapis dans l’ombre, ceux qui avaient passé la frontière, les nouveaux arrivés dans le milieu reprennent tous du service. Beaucoup a déjà été dit et même redit sur les méthodes utilisées notamment la polémique stérile à propos d’exécutions extra judiciaires. Si dans une société civilisée, il n’est pas question de s’adonner à un western digne de l’époque écoulée du far west, la manière dont opèrent les bandits dicte bien souvent le choix de la riposte.

Un combat qui n’est pas gagné d’avance

Toute action politique s’apprécie d’abord du point de vue de l’efficacité, donc des résultats obtenus. Emile Ouédraogo le sait, le retour de la quiétude dans nos cités et sur nos routes est une urgence. Mais changer l’existence quotidienne du citoyen dans un domaine qui touche tout un chacun ne sera pas aisé. Assurer la sécurité du citoyen appartient au ministère de la Sécurité, une assertion à la limite de la tautologie. Mais ce rappel est une nécessité dans le contexte de l’Etat de droit, où bien souvent, la différence n’est pas faite entre les petits larcins et le grand brigandage, entre les citoyens honnêtes et ceux qui choisissent délibérément la facilité en bafouant les lois de la république. La manière dont se manifeste aujourd’hui le banditisme impose une guerre aux hommes de tenue.

Tous les cas de vols, d’attaques se font à mains armées, d’où l’obligation pour les forces de sécurité d’en découdre et bien souvent sans quartier. Si la polémique qui s’est fait jour, suite aux actions menées il y a quelques années, n’a pas été en faveur des méthodes expéditives, cela ne doit pas faire reculer les forces de l’ordre. L’Etat de droit implique le débat, la critique, les opinions plurielles et donc contraires. Mais ce sont les policiers et gendarmes qui sont sur le terrain et rien ne saurait les amener à se terrer, par peur de se tromper ou d’être critiqués dans l’action.

Kibsa KARIM

Par : L’Hebdo

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