Le maire de l’arrondissement de Dafra, Sidi Sanogo a rencontré, mercredi 21 janvier 2009, les responsables coutumiers, les chefs religieux et les leaders d’opinion, pour échanger avec eux sur la situation actuelle de deux cimetières de son ressort territorial. Il avait à ses côtés ses adjoints et la secrétaire générale de l’arrondissement.
Les échanges entre le maire et ces personnes ressources ont porté sur les cimetières de Kuinima (secteur n°6) et Bindougousso (secteur n°14). Selon les explications du maire Sidi Sanogo, ces deux lieux d’inhumation ont la particularité commune d’avoir empiété sur d’autres espaces. Il s’agit de l’université catholique dans le premier cas et de la trame d’accueil dans le deuxième. En ce qui concerne le cimetière de Kuinima, la mairie de Dafra aurait entrepris des démarches avec les propriétaires terriens afin de trouver un autre site tandis qu’à Bindougousso, un espace de 10 hectares a déjà été délimité et aménagé pour accueillir un nouveau cimetière. L’expansion des tombes a entraîné la saturation du site actuel au point qu’une partie de la future zone industrielle, délimitée depuis 1989, a été engloutie pendant que la trame d’accueil du secteur n°14 et la route de Léguéma sont menacées.
C’est donc pour anticiper sur cette éventualité que l’arrondissement de Dafra a pris les devants en trouvant ce nouvel espace. Il a même adopté, le 16 décembre 2008, une délibération instituant une taxe d’inhumation de 2 500 F CFA pour l’occupation d’une place dans ledit cimetière. Déjà parcellé, cet espace sera géré par un agent que la commune recrutera pour faire respecter le cahier des charges et tenir un registre. L’objectif visé à terme est un plan cadastral pour permettre de retrouver des tombes, même des dizaines d’années plus tard.
Les questions et suggestions des interlocuteurs du maire de Dafra ont permis de préciser que le cimetière sera ouvert à tout le monde et que même les réservations sont possibles. Ceux-ci ont insisté sur la rigueur à observer dans la gestion de ce nouveau cimetière et souhaité que l’autorité communale détermine sa capacité d’accueil en tenant compte des adultes et des enfants. Leurs autres doléances ont porté sur la division du cimetière en fonction des communautés et la possibilité de construction de caveaux familiaux. Ils se sont inquiétés de l’état de la route qui y mène.
A ce sujet, le maire de l’arrondissement de Dafra les a rassurés quant à la volonté de la municipalité de faire vite et bien pour que le nouveau site soit opérationnel dans deux semaines. C’est d’ailleurs ce délai qui a été donné aux responsables coutumiers, à ceux des communautés religieuses et aux leaders d’opinion, pour faire passer le message dans leurs milieux respectifs. Ils n’ont pas, a priori, trouvé d’inconvénient à ce délai et ont même remercié les autorités de l’arrondissement de Dafra de les avoir associés à cette décision.
Urbain KABORE
Sidwaya
