Actualités :: Faits divers : Un détenu, DJ

Un détenu du nom de Ibrahim Kaboré fait office d’animateur de la justice militaire de Ouagadougou. Affectueusement appelé “DJ Caméléon”, ce détenu d’environ vingt et un ans (selon lui) a des talents musicaux cachés qu’il n’hésite pas à démontrer avec passion lorsqu’on l’y invite.

A l’occasion de la remise officielle de matériel par le Comité international de la Croix-Rouge à la maison d’arrêt et de correction de l’armée de Ouagadougou le lundi 12 janvier 2009, les”inhabitués” du siège de ce tribunal d’exception ont été surpris par la prestation de M. Kaboré.

DJ d’exception, il l’est vraiment dans ce sens que contrairement aux autres qui ont pour lieu de travail les maquis et night clubs (lieux que les gens aiment bien), ‘’DJ caméléon’’ a pour cadre un lieu que les gens évitent au maximum. Ce DJ, il n’est ni garde de sécurité pénitentiaire, ni militaire encore moins un magistrat militaire mais plutôt un civil de surcroît détenu. Après la mise en place des autorités et les salutations d’usage, il fut invité par le directeur de la justice militaire, le colonel Moussa Diallo pour souhaiter la bienvenue à ses hôtes du jour.

C’est alors qu’on a pu découvrir les talents cachés de ce détenu en matière de musique traditionnelle. A l’image des grandes vedettes de la chanson traditionnelle burkinabè, M. Kaboré a arraché des applaudissements et esquisses de pas de danse à certains dans “son public”. En tout cas, avant que les responsables ne disent mot sur cet “artiste de la justice militaire”, plusieurs questions ont traversé la tête de chacun au sujet de cet homme à la boîte de tomate.

D’où une ruée des hommes de médias sur lui à la fin de la cérémonie. Il a été beaucoup sollicité à travers des questions sur son art, le temps qui lui reste pour purger sa peine sans oublier ses contacts ; c’était incontestablement la star du jour. M. Ibrahim Kaboré dit purger un emprisonnement de douze mois qui doit prendre fin le 19 mars prochain. Il ajoute que sa présence à la justice militaire est le fruit du bon comportement qu’il a observé en prison. Toujours selon lui, il n’a pas de problème en ce lieu et c’est par passion qu’il dit faire la musique.

A la question de certains journalistes de savoir ce qu’il deviendra après l’expiration de sa peine, M. Kaboré répond simplement qu’il se peut qu’il se lance dans la musique, s’il n’a pas autre chose à faire comme métier. Mais qu’est-ce qui a pu bien conduire Ibrahim Kaboré en prison ? Personne n’a cherché à connaître la raison. L’essentiel étant les talents que l’homme a exprimés au milieu des hommes de tenue, des journalistes et des donateurs du jour dans une situation de détenu. La curiosité a été d’autant motivée par ‘’l’affection’’ dont il bénéficie auprès du personnel des lieux (du moins ce qui se faisait constater durant toute la cérémonie). Il est à noter que Ibrahim Kaboré est un prisonnier de droit commun, c’est-à-dire qu’il a été condamné conformément aux lois du droit civil.

Oumar OUEDRAOGO (stagiaire) et Moumini YAMEGO

Sidwaya

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