Actualités :: Insécurité alimentaire en milieu urbain : La ville de Ouagadougou (...)

Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont organisé le 14 janvier 2009, un atelier de restitution des résultats de l’enquête sur la vulnérabilité alimentaire en milieu urbain.

“La ville de Ouagadougou est menacée par l’insécurité alimentaire, et le phénomène de la vie chère a aggravé la situation. Car le nombre de repas a été réduit et la qualité aussi. Ce n’est pas parce qu’on vit en ville que l’on a une sécurité alimentaire”, a déclaré Issa Martin Bikienga, ingénieur agro-économiste et secrétaire exécutif adjoint du CILSS.

C’était lors de l’atelier de restitution des résultats de l’enquête sur la Vulnérabilité alimentaire au milieu urbain (VAMU) organisé par le CILSS et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le 14 janvier 2009 à Ouagadougou. En effet, une enquête a été organisée dans la ville de Ouagadougou pour y estimer la situation de la vulnérabilité alimentaire à travers un échantillon de trois mille ménages répartis dans 60 zones.

Car, l’urbanisation est un phénomène en pleine expansion et la pauvreté s’accentue dans les villes, si bien que le phénomène d’insécurité alimentaire touche de plus en plus de ménages, en pourcentage comme en nombre absolu. C’est pourquoi l’objectif de l’étude a été, selon les présentateurs, Bernard Dembélé et Elodie Becquey, d’évaluer l’efficacité de différents outils pour mesurer et caractériser la vulnérabilité alimentaire des ménages dans la ville de Ouagadougou, afin de servir les analyses nationales du système d’alerte précoce au Burkina.

Les résultats de l’étude ont montré que la diversité alimentaire était assez basse à Ouagadougou, soit 5,66 groupes alimentaires consommés par jour sur 14 groupes en 2007. Aussi, 52% des ménages étaient identifiés en insécurité moyenne ou sévère. Deux outils ont été utilisés, à savoir, le score de diversité alimentaire et l’échelle d’insécurité alimentaire pour atteindre les objectifs de l’étude. Ces outils ont montré que les ménages les plus pauvres, sans revenus réguliers, à forte dépendance économique ou démographique, dont les chefs de ménages étaient les plus âgés, qui ont un peu de stocks alimentaires, consomment principalement des aliments de rue ou les produits de brousse ont été identifiés comme appartenant aux catégories les plus précaires de diversité alimentaire et d’insécurité alimentaire.

Aussi, les enfants issus de ces milieux ont 2,3 fois de retard sur leur croissance. C’est pourquoi pour Issa Martin Bikienga, la situation appelle à une surveillance de l’alimentation.
“Il ne suffit pas de manger en quantité, mais aussi en qualité. Il faut connaître les aliments accompagnés de conseils pratiques pour être en bonne santé et contribuer au développement du pays”, a affirmé M. Bikienga.

Jonathan YAMEOGO

Sidwaya

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