Actualités :: SITUATION A L’UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : On est toujours là !

Chaque jour qui passe voit l’université de Ouagadougou sombrer un peu plus dans la léthargie. Depuis des années déjà. On est bien loin de l’espoir d’en sortir. En dépit des promesses faites et des évolutions ces dernières années, les positions entre enseignants et autorités gouvernementales ne sont pas prêtes de s’approcher. Que risque-t-on au regard du lourd passif que l’institution traîne. Après les étudiants, les enseignants prennent la relève. L’université est une fois de plus sur les braises.

L’état de santé de l’université de Ouagadougou s’est considérablement dégradé un certain 17 juin 2008 au matin. Ce jour là, face à une marche d’étudiants des UFR SEA et SVT, il leur fut opposé un dialogue atypique : gaz lacrymogènes, balles blanches et réelles, courses poursuites et débandade totale dans tout le campus.

La conséquence de ce choix du raccourci de la violence fut la fermeture de l’université, le déguerpissement des locataires de cités et la fermeture de tous les restaurants universitaires. Certainement pour réfléchir à des solutions concrètes face aux problèmes légitimes qui se posent sur le champ universitaire. Les étudiants réclament entre autres, plus de laboratoires et d’amphithéâtres car certains d’entre eux s’asseyent à même le sol pour prendre cours, ou sont obligés d’envoyer de chez eux des chaises. Au paroxysme de la crise, de nos autorités on entendait des propos du genre " les étudiants doivent comprendre que le Burkina Faso est un pays pauvre.

Par conséquent ils doivent arrêter de demander l’impossible à l’Etat". Mais après "deux mois de" réflexion, l’ingénieuse solution trouvée face au manque d’amphi et de labo fut d’ériger tout autour de l’université, un mur en béton armé de plus d’un demi milliard de nos francs. En plus du mur, l’université fut dotée de policiers pour assurer la sécurité. De qui ? De quoi ? Puisque les vols d’engins continuent de plus belle sous la barbe et le nez de nos braves policiers. Ces policiers, dans un océan d’oisiveté n’ont trouvé mieux à faire que de jouer aux cartes.

L’un des consensus qui avaient permis la reprise des cours en septembre était la promesse faite aux enseignants de liquider leurs dettes sociales qui traînent depuis 2005. Lassés d’attendre une promesse qui ne s’accomplit pas, les enseignants ont mis leur menace en exécution. Ils suspendent la correction des copies de la deuxième session des examens de 2007-2008, et refusent de délibérer tant que la dette sociale n’est pas entièrement payée.

Selon leur syndicat en l’occurrence le SYNADEC, une fin heureuse de l’année universitaire 2007-2008 n’est possible qu’à la condition que la dette sociale soit épongée. En outre les enseignants exigent la revalorisation des salaires dans les meilleurs délais pour rasséréner les esprits et permettre la reprise des activités académiques. Selon eux, la rentrée universitaire 2008-2009 dépend de la satisfaction du point de leur plate-forme relatif à la revalorisation de leur statut et à l’augmentation de leurs salaires.
La rentrée académique 2008 - 2009 qui était prévue pour le 1er décembre est donc remise aux calendes grecques. Et encore une fois de plus, le temple du savoir replonge dans sa léthargie. Combien de temps cela durera ?

Le retard qu’accuse l’université de Ouagadougou est considérable. De l’avis du syndicat national autonome des enseignants chercheurs, il faudra des décennies pour rattraper ce retard. Des décennies. Mais personne ne semble s’en inquiéter. Même pas le peuple, occupé qu’il est à gérer son quotidien de vie chère.
La jeunesse est le fer de lance de toute société. Aucun développement durable n’est envisageable sans les études supérieures, la recherche. L’université de Ouagadougou abrite plus de cinquante mille (50 000) jeunes. Alors sommes-nous sur la bonne voie du « progrès continu » ?

SaintAnge

L’Eveil Education

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