La communauté musulmane du Burkina a célébré hier 30 septembre 2008 l’aïd el fitr (ou encore aïd el seghir) communément appelée fête du ramadan qui marque la fin de 29 ou 30 jours de jeûne.
La célébration de cette fête a eu lieu sur toute l’étendue du territoire. A Ouagadougou, la capitale, la grande prière s’est déroulée dans la matinée à la place de la Nation sous la direction de El hadj Aboubacar Sana, imam de vendredi de la grande mosquée.
Très tôt le matin, le lieu de la prière a été pris d’assaut par une foule des grands jours, preuve que les fidèles ont entendu le communiqué de la communauté musulmane, diffusé un peu tard la veille, invitant à la rupture du jeûne le 29e jour après que la lune a été aperçue dans différentes localités du pays. Drapés dans leurs plus beaux habits, hommes, femmes et enfants s’y sont rendus pour la prière de rupture du jeûne de ramadan. Fidèles anonymes comme illustres personnalités (ministres, présidents d’institutions, chefs coutumiers ...) se sont assis côte-à-côte attendant l’arrivée de l’imam. A 9h, la prière de deux rakats débuta sous la direction de El hadj Aboubacar Sana.
A la fin, il s’est adressé aux fidèles par le biais d’un discours (outba) dans lequel il a rendu grâce à Allah. Il lui a demandé d’agréer le jeûne que les fidèles ont accompli 29 jours durant. L’imam a eu une pensée pieuse pour les musulmans disparus de façon générale et aussi pour les défunts imams de la communauté dont l’imam Ibrahim Kouanda qui a dirigé jusqu’à son décès en fin janvier 2008 les grandes prières de ramadan et de la tabaski. L’imam Sana a exhorté les musulmans à persévérer dans les bonnes actions car, a-t-il dit, celles-ci ne doivent pas cesser avec le ramadan. Il a terminé son discours par des bénédictions à l’endroit des autorités politiques, coutumières. Il a rendu grâce au chef de l’Etat pour les efforts qu’il déploie dans la recherche de la paix dans des pays en conflit.
S.D.
Le Pays
