L’Union régionale des Hauts-Bassins de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a célébré, le 22 septembre à Bobo-Dioulasso, le 60e anniversaire de la naissance de Aimé Nikiéma. La famille de celui-ci, ainsi que les militants de la CGT-B et les associations de défense des droits de l’Homme, ont assisté à cette célébration.
Aimé Nikiéma fut un fervent défenseur des droits de l’Homme. Il est né le 22 septembre 1948 à Ouagadougou et est décédé le 14 novembre 1992. Mais pour la CGT-B des Hauts-Bassins, “ Aimé Nikiéma est vivant et immortel ”.
C’est pour cela qu’elle a tenu à organiser le 60e anniversaire de sa naissance. Pour Bakary Millogo, secrétaire général de la CGT-B, Aimé Nikiéma est immortel parce qu’il “ a consacré toute sa vie à la lutte pour un idéal de justice sociale, de paix et de liberté pour la classe ouvrière, les travailleurs et pour le monde entier ”. Aimé Nikiéma était enseignant à l’ex-Ecole supérieure de droit (aujourd’hui UFR des sciences juridiques et politiques). Dans le domaine syndical, il a été un militant de l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) et le premier secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (SYNTER).
Il a également été membre fondateur de la CGT-B en 1998, du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) en 1989 et de l’Union internationale des droits de l’Homme (UIDH) en 1992. C’est à cet illustre homme que la CGT-B a rendu hommage en célébrant le 60e anniversaire de sa naissance. La cérémonie commémorative a connu la présence de sa veuve Mariam Nikiéma et des membres de sa famille. Au cours de cette cérémonie, Bakary Millogo et ses camarades ont pris l’engagement de mettre en œuvre l’une des recommandations de Aimé Nikiéma. Il s’agit de celle appelant les dirigeants de la CGT-B “ à ne pas décolorer cette belle couleur, la couleur rouge du sang de la classe ouvrière, des travailleurs et des peuples opprimés et exploités de par le monde ”.
Quant à Mariam Nikiéma, elle a exprimé les larmes aux yeux, sa reconnaissance aux organisateurs de l’anniversaire et a salué l’engagement qu’ils ont pris pour perpétuer le combat de son époux. Un combat dont “ les causes demeurent et se sont même amplifiées ”, a ajouté le président de la Fondation Aimé Nikiéma des droits de l’Homme, Moctar Zonou. Et M.Zonou de citer “ la vie chère, les assassinats et la répression de la jeunesse ”. La CGT-B des Hauts-Bassins a dédié à Aimé Nikiéma le conseil régional qu’elle a tenu ce jour 22 septembre, comme cadeau d’anniversaire, avant de donner rendez-vous à ses militants le 14 novembre 2008 pour la 14e rentrée syndicale Aimé
Nikiéma 2008-2009.
Adaman DRABO
Sidwaya
