Actualités :: Inondation au secteur n° 28 de Ouagadougou : Des sinistrés exigent de (...)
Les résidants ont momentanément bloqué la route en guise de protestation et d’interpellation.

Une pluie diluvienne s’est abattue sur Ouagadougou le lundi 25 août 2008 et a provoqué une inondation à Dassasgho, secteur n° 28.
Les riverains du nouveau bitume de la déviation route de Fada N’Gourma n’ont pas eu de sieste ce lundi 25 août 2008. En effet, ils ont été envahis d’eau de la grande pluie tombée aux environs de midi. Tout le monde était à la tâche qui pour vider le salon submergé, qui pour faire un passage afin de drainer l’eau. Il est 13 h et c’est un Dassasgho bondé d’eau à vous noyer. Que s’est-il donc passé ?

Selon les résidants rencontrés sur les lieux, "ce sont les travaux de l’ONATEL qui ont occasionné cette inondation". La nationale des Télécommunications, dans le cadre de la construction de l’échangeur de l’Est, devrait procéder au déplacement de ses installations. Pour ce faire, elle a eu recours à une entreprise de la place pour creuser des trous où enterrer les tuyaux et quelques centrales. Les trous, comme le disent les résidants sont profonds et ceux même destinés à l’enterrement des centrales ont entre 2 m et 3 m de profondeur.

Les trous de l’ONATEL, selon les riverains, ont bloqué le passage de l’eau et celle-ci a envahi les domiciles : "en son temps, quand la déviation était en construction, nous avions demandé si des caniveaux étaient prévus pour le drainage de l’eau. On nous a dit que dans le projet, qu’il n’y a pas un volet construction de caniveaux. Nous, riverains de cette déviation, nous nous sommes plaints. Mais rien n’a été fait. Avec l’hivernage, on avait des difficultés pour accéder à nos maisons. Chacun avait fait, selon les cas, des aménagements devant sa porte pour laisser passer l’eau.

Quand les travaux de l’ONATEL devaient commencer, il nous a été demandé de dégager ces systèmes de drainage que nous avions initiés. La police municipale est venue pour nous contraindre à obtempérer". Du reste "les trous que l’entreprise a creusés sont de nature à bloquer le passage de l’eau", nous a confié un résidant en courroux. Il déclare n’être pas surpris par cette inondation : "Je savais que tôt ou tard, il fallait s’attendre à un tel sort puisque l’eau n’a plus de passage". Une autre résidante martèle : "ce ne sont pas des travaux à réaliser en hivernage. Il fallait attendre la saison sèche. La conséquence est donc là aujourd’hui, car il y a de l’eau jusque dans les chambres.

Fort heureusement que c’est une pluie diurne et que nos maris sont à la maison, sinon l’eau allait emporter nos enfants", s’indigne une autre résidante. Issouf Kaboré est lui aussi résidant. Il veut prendre tout le monde à témoin : "Venez voir, tous mes appareils sont gâtés, le matelas mouillé. Je suis foutu et je ne sais pas ce que je vais faire". Ce que les résidants regrettent le plus, c’est le déficit de communication avant de réaliser les travaux : "C’est un beau matin seulement qu’on nous a dit de prendre nos dispositions car des trous allaient être creusés devant nos cours", a-t-elle regretté.

Les résidants dans un élan de solidarité ont pu sauver la situation aux environs de 15 h en absence de l’ONATEL et de l’Entreprise commise à l’ouvrage. Pas de vie humaine déplorée, mais beaucoup de dégâts matériels. Au regard de l’ampleur des dégâts, certains résidants exigent de la nationale des Télécommunications, des dédommagements. Les résidants lancent aussi un appel à l’endroit de la mairie pour qu’un système de drainage soit établi, car la prochaine grande pluie pourrait avoir des conséquences plus désastreuses.

Konwoman Rufin PARE
(Stagiaire)

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