Vêtu d’une chemise aux couleurs militaires, d’un pantalon ordinaire et d’une casquette, un fou qui, certainement se sentait dans la peau d’un policier a décidé, le mardi 19 août dernier, aux environs de 17h, de "réguler" la circulation dans la ville de Ouagadougou. Et pour ce faire, il s’est placé, comme le ferait un vrai policier, à l’intersection de l’avenue des Tansoaba (ex-circulaire) avec la voie nouvellement bitumée menant à "Katr Yaar".
Les feux tricolores étaient bien fonctionnels à cet endroit, mais le fou, qui n’en avait cure, a eu le malin plaisir de donner l’autorisation aux usagers allant dans la direction du SIAO, de passer, bien que le feu était au rouge, et à faire signe à certains usagers de stopper, même si le feu était au vert devant eux. Il l’a fait d’un air très sérieux, si bien que beaucoup de gens n’ont douté un seul instant avoir à faire à un véritable policier.
Ceux-là ont donc effectivement « foncé », contents qu’ils étaient de voir leur temps d’attente réduit, et de pouvoir rapidement regagner leurs domiciles. Du coup, et comme il fallait d’ailleurs s’y attendre, un embouteillage s’est créé sur ce carrefour, à cette heure de pointe. Chacun pensait être en règle, qui, pour être passé au feu vert, qui, pour avoir suivi les consignes d’un policier en service.
Les automobilistes, les motocyclistes, et les cyclistes se sont rendus compte que le faux policier n’était qu’un vrai malade mental, lorsqu’ils ont aperçu son baluchon déposé au sol, à côté de lui. Comme pour marquer sa satisfaction d’avoir réussi son coup, le fou "policier" s’est mis à faire pipi dans la rue, là où il s’était posté pour gérer la circulation.
Par Paul-Miki ROAMBA
Le Pays
