Actualités :: Dr. Moses Kambou, directeur exécutif de l’ORCADE : « Au niveau de la coalition (...)
Moses Kambou

A l’issue de la tournée dans les zones d’exploitation aurifère, le directeur exécutif de l’ORCADE, M. Moses Kambou nous a livré ses sentiments. Les faits seront exposés à la coalition nationale, des concertations seront entreprises avec tous les acteurs de l’activité minière.

L’Hebdo du Burkina (H.B) : Monsieur le Directeur exécutif de l’ORCADE, quel est l’objet de cette tournée de presse sur les sites miniers ?

Moses Kambou (M.K) : Ce qui nous préoccupe, c’est d’avoir un témoignage de la situation que les populations vivent sur le terrain. Parce qu’au niveau de la coalition nationale, nous voulons être en contact permanent avec les communautés des sites aurifères pour nous imprégner de l’évolution de la cohabitation entre les compagnies minières et les résidents de la localité. Donc nous avons décidé d’aller sur le terrain, être en contact avec les faits et voir comment nous pourrions accompagner les populations à trouver des solutions à leurs préoccupations.

Quels sont les types de problèmes qui retiennent votre attention ?

A Yalgo, c’est la question de l’eau au niveau du barrage pendant la saison sèche qui pose problème. A l’écoute des populations, la compagnie SOMITA-SA avait promis puiser l’eau seulement pendant la période hivernale. Finalement les gens se sont rendu compte que l’eau est puisée pendant la saison sèche causant des désagréments à la culture de contre-saison et à l’abreuvage des animaux domestiques. Ils ont laissé entendre leur cri du cœur sur cette préoccupation.

Comment avez-vous accueilli ce cri du cœur ?

Je pense que pour les sentiments, c’est un peu décourageant. On se demande si vraiment on peut les accompagner. Ils commencent à perdre espoir. Surtout à Yalgo beaucoup ont déjà perdu sur le terrain agricole. Ils ont organisé une marche de protestation qui a été perturbée tout simplement parce que les autorités locales n’ont pas approuvé cette marche. Au niveau d’Essakane, la situation est aussi déplorable, parce que les populations à travers ce qu’on a entendu sont désespérées. Ce qu’ils ont posé comme problème touche le cœur de toute personne qui va les écouter. Maintenant, il reste à vérifier la véracité des faits. Au sein de la coalition nationale nous allons entreprendre des démarches en direction des sociétés minières, au ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie pour voir comment résoudre le problème si les faits sont avérés.

Envisagez-vous d’interpeller les sociétés minières à plus de responsabilité vis-à-vis des populations ?

Les sociétés minières doivent chercher à donner un visage plus humain afin de soigner leur propre image au niveau national et international. Parce qu’avec notre collaboration au niveau sous régional et international nous allons voir comment mener la campagne pour les amener à être correctes et surtout respecter leurs promesses. En ce sens qu’elles ont donné des espoirs à ces populations (au niveau de l’emploi, de la construction d’infrastructures) et rien ne vient. Donc nous mènerons une campagne pour les amener à respecter leurs promesses.

Y aura-t-il une continuité dans vos actions ?

Bien sûr ! Il y aura une continuité, surtout que maintenant il y a le comité de pilotage de l’initiative pour la transparence dans les activités lucratives où trois sociétés civiles siègent à savoir : l’AJB, le REN-LAC et l’ORCADE. Je pense que nous allons profiter de cette tribune pour poser le problème des communautés dans la mesure où au lancement du comité de pilotage, le représentant de la Banque africaine de développement (BAD) à Ouagadougou a posé le problème de l’environnement des populations habitant les sites miniers. Les compagnies minières siègent, et le gouvernement a aussi ses représentants au sein de ces comités.

Face aux compagnies minières et au gouvernement, est-ce que vous n’êtes pas marginalisés dans cette coalition ?

Je ne pense pas. Nous jouerons notre partition pour que l’initiative aboutisse à des résultats intéressants pour les populations burkinabè. Nous lutterons autant que possible pour influencer sur ce qui peut être fait dans la transparence.

Quel appel avez-vous à lancer ?

L’appel que j’ai à lancer est que les compagnies minières essayent de comprendre pourquoi les populations veulent de l’aide. Les populations ne comprennent pas les contours de ce qui se passe. Il est intéressant qu’il y ait un dialogue construtif, qu’ils échangent et que les attentes soient clarifiées dès le départ. Et une fois que les attentes sont clarifiées, il faut que les compagnies minières tiennent parole. Il y va de la bonne cohabitation.

Propos recueillis par Théodore ZOUNGRANA

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