Le Conseil national des associations des parents d’élèves du primaire (CNAPEP) tient à Ouagadougou du 29 au 31 juillet 2008, un symposium sur le thème : "Rôle et place des parents d’élèves dans le système éducatif au Burkina, enjeux et perspectives".
Les Associations des parents d’élèves (APE) et les Associations des mères éducatrices (AME), après plus de 20 ans de combat, marquent un arrêt de trois jours pour une réorganisation, dans la perspective de se mettre en phase avec la réforme du système éducatif. En effet, venus des 45 provinces du Burkina, les délégués des APE/AME vont réfléchir sur le thème : "Rôle et place des parents d’élèves dans le système éducatif au Burkina, enjeux et perspectives". Il s’agira de se pencher avec abnégation et sans complaisance sur des thèmes comme les problèmes actuels de notre système éducatif, le rôle et la place des APE et AME dans la réforme du système éducatif. Les participants vont également revoir les statuts, le règlement intérieur, les textes fondamentaux du CNAPEP afin de les adapter au nouveau contexte de l’éducation.
Pour la marraine du symposium, Mme le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou, l’organisation de ce symposium par les parents d’élèves est une preuve de maturité. Et l’Etat ne saurait se substituer aux familles. "La présente tribune demeure certes la meilleure à même de permettre aux associations des parents d’élèves et aux associations des mères éducatrices de se positionner utilement dans le processus d’éducation qui se veut être efficace, pertinent, efficient, démocratique et répondant au mieux aux valeurs universellement partagées", a indiqué Mme le ministre.
Aussi a-t-elle ajouté que la gratuité telle que la loi d’orientation de l’éducation, le prévoit et qui a connu cette année son application en tandem avec la réforme du système éducatif mérite d’être bien comprise. "La gratuité en elle-même n’existe pas, en tout cas, pas dans le cas de l’éducation", a soutenu Mme Bonkoungou. Cela, pour signifier que la gratuité ne concerne pas les cotisations des parents d’élèves.
L’éducation étant l’affaire de tous, le président du CNAPEP, André Compaoré, a affirmé qu’il ne suffit pas d’envoyer les enfants à l’école mais il faut permettre aux éducateurs d’instituer des œuvres utiles et bienfaisantes au profit des enfants. A ce titre les APE/AME ont un rôle important à jouer. Pour ce faire, il s’agira de dynamiser les différentes associations des parents d’élèves du Burkina Faso pour leur implication plus consciente et efficace au développement du système éducatif.
Il est attendu des participants d’être des relais dans leurs provinces respectives. Cependant, tous les parents doivent s’unir et se mobiliser davantage pour assurer une éducation optimale à leurs enfants."Eduquer ou périr", disait le Pr Joseph Ki-Zerbo.
Boureima SANGA
Noël Pierre SCIAN (Stagiaire)
Sidwaya
