Actualités :: Point de presse du gouvernement : Pas de fraudes au CEP et au BEPC 350 000 (...)

Les ministres Filippe Savadogo, Seydou Bouda, Joseph Paré et Odile Bonkoungou en charge respectivement de la Communication, de la Fonction publique, des Enseignements, ont animé vendredi 13 juin 2008 à Ouagadougou, un point de presse. Le système de notation des fonctionnaires, les mesures prises pour lutter contre la fraude aux examens et concours, la situation des examens à l’Université de Ouagadougou, sont entre autres, les sujets qui ont meublé leur entretien avec les journalistes.

Dans l’optique de tenir les populations informées de l’état de la nation, le gouvernement burkinabè a initié une série de points de presse sectoriels. C’est en ces termes que le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo a introduit la conférence de presse portant sur les examens et concours, la formation professionnelle et l’avancement dans la carrière des fonctionnaires, organisé vendredi 13 juin 2008 à Ouagadougou. Elle a été animée par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo et ses homologues en charge de ces questions. Comment les examens seront-ils organisés à l’Université de Ouagadougou, vu que certaines unités de formation n’ont pas terminé leurs programmes et que l’année tire à sa fin ? Les sujets du Certificat d’études primaires (CEP) étaient-ils conformes au programme de la classe de CM2 ? Quels sont les mesures prises par le gouvernement pour empêcher la fraude aux concours, cette année ? Voilà quelques unes des questions posées par les hommes des médias.

Premier à éclairer la lanterne des journalistes, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), Joseph Paré, a expliqué que les examens qui ont déjà eu lieu et qui relèvent de son département, en l’occurrence, le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et la première phase du BEP, se sont déroulés dans des "conditions assez intéressantes". "Nous avons constaté de petites erreurs sur les sujets du BEP, lesquelles ont été rapidement corrigées. Cela n’a véritablement pas eu de conséquence sur l’examen", a toutefois noté M. Paré. Il a dit savoir que les préparatifs du Bac 2008 vont bon train. L’examen commence le 20 juin et se termine le 8 juillet, conformément à la directive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui a dégagé ses nouvelles dates pour l’ensemble de ses pays membres. "Il n’y a pas eu de cas de fraude aux derniers examens", a affirmé le ministre Paré.

Des escroqueries, a-t-il poursuivi, ont été par contre signalés à Ouagadougou et à Fada N’Gourma où des personnes prétendant détenir "le pétrole" l’ont vendu à des gens. En réalité, ces sujets n’avaient rien à voir avec ceux choisis pour les examens. Concernant l’examen du BEP, qui dure un mois avec une phase pratique, le ministre Paré a rassuré les journalistes sur la fiabilité du système d’anonymat afin d’éviter toute fraude. La phase pratique est organisée selon M. Paré de sorte que les élèves ne la passent pas avec leurs encadreurs. La durée de l’examen ne constitue donc pas un problème selon lui.

Le Conseil de formation va statuer sur la question de l’année universitaire

Concernant la situation des examens à l’Université, M. Paré a laissé entendre que : "lorsque la rentrée s’y est effectuée, il s’est tenu le Conseil de formation de la vie universitaire, l’instance suprême de décision de l’institution qui statue sur les grandes questions et arrête les dates de début et de fin d’année. Ce Conseil a prévu que les cours prennent fin le 28 juin et que la date de délibération se situe entre cette date et le 15 juillet". Mais l’année universitaire ayant été perturbée par différentes grèves, le ministre a indiqué que le Conseil va analyser la situation et fera des propositions quant à l’année.

M. Paré a néanmoins relevé que la grande majorité des enseignements dans les unités de formation ont été dispensés dans les délais. Il a ajouté que le cadre de discussion et d’échange a toujours existé à l’Université qui est le lieu de la contestation et de la "méritocratie" républicaine. "Le dialogue n’a jamais été rompu avec les étudiants. "Et le président de l’Université a rencontré l’ensemble des structures estudiantines plus de 15 fois, même si tous les problèmes n’ont pas été résolus", a déclaré le responsable de ESSRS.

"Les sujets du CEP ne dépassent pas le niveau de la classe de CM2"

ll n’y a pas eu de fraude au CEP, grâce au renforcement du dispositif sécuritaire. Les épreuves sont bel et bien au programme des élèves du CM2 et ne dépassent donc pas le niveau des candidats qui y ont été soumis comme beaucoup l’ont laissé croire. C’est en substance la réponse du ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou relativement à la question des sujets du CEP. Elle a précisé que des enseignants de toutes les régions ont été impliqués dans leur choix, une innovation cette année.

Se prononçant sur les retards enregistrés dans le paiement des indemnités multigrades, Mme Bonkoungou a expliqué "qu’il s’agit d’indemnités que le gouvernement a accepté d’octroyer aux enseignants pour les efforts supplémentaires qu’il leur demande en matière de gestion des classes multigrades.

Mais en réalité c’est une situation qui est appelée à disparaître avec la normalisation de ces classes". Elle a confié que tous les efforts sont déployés afin que le paiement des indemnités se fasse le plus tôt possible.
"Je demande aux enseignants de prendre leur mal en patience car il y a un travail qui se fait", a lancé Mme Bonkoungou.

Dressant l’état des lieux des préparatifs de l’organisation des concours directs et professionnels de la Fonction publique, le ministre en charge de la question, Seydou Bouda a indiqué que le cycle des concours professionnels a commencé de même que les inscriptions aux concours directs.

Les stades municipal et du 4-Août, deux nouveaux centres d’enregistrement des candidatures

Les premiers résultats des professionnels sont en train d’être enregistrés selon lui. 17 000 candidats ont été enregistrés pour cette compétition, contre environ 350 000 pour le direct. Le centre le plus sollicité pour les deux catégories est Ouagadougou.
Pour éviter les désagréments lors des inscriptions, a dit M. Bouda, le désengorger ce centre, de nouveaux guichets ont été ouverts dans la capitale, 25 au stade du 4-Août et 8 au stade municipal.

On retient de son intervention que la période des concours directs se situe entre le 10 et le 30 juin 2008. Les concours professionnels se sont, en principe, achevés le week-end dernier. Toutefois dans le courant de juillet se tiendront les concours professionnels pour le secteur de l’enseignement. "Généralement les concours professionnels se déroulent sans problèmes. Les risques de fraude existent surtout au niveau des concours directs", a souligné Seydou Bouda. A son avis, les précautions pour les éviter ne sont jamais suffisantes. "L’essentiel c’est d’avoir la bonne réaction lorsque des fraudes sont signalées, c’est-à-dire que l’Etat s’assume et que tous les auteurs puissent répondre de leurs actes", a-t-il estimé. Le budget des concours est d’au moins 350 millions de F CFA, a affirmé Seydou Bouda.

Un autre sujet, objet de préoccupation des journalistes, a été le nouveau système d’évaluation des fonctionnaires. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat a donné l’information suivante : "depuis 1959, on évalue au Burkina Faso. Le système d’évaluation a été revu et adapté au contexte d’évolution en 1998 et en 2005". Il a inclus la conscience professionnelle, le sens du service public et la compétence. Les différentes administrations s’affairent à le mettre en application car "il est obligatoire pour tous les agents de la Fonction publique". L’élaboration du nouveau système d’évaluation a procédé d’une démarche participative qui a inclus tous les acteurs concernés, a ajouté le ministre Bonkoungou. "Nous avons proposé au MEBA des avancements systématiques en ce qui concerne les échelons, l’introduction de notes pour les avancements de classe. Mais les syndicats ont exigé l’institution des systèmes de notation", a témoigné Odile Bonkoungou.

Pour elle, seule l’objectivité est recherchée par le nouveau système qui offre des voies de recours et la possibilité à l’administration d’être plus efficace. "On peut entrer dans la Fonction publique par la petite catégorie et terminer sa carrière par la plus grande", a affirmé le ministre parlant de la valeur intrinsèque des agents publics qui progressent dans leur carrière. En effet, s’est-il justifié, toute personne qui rentre dans l’administration avec son CEP a devant lui, une carrière bien tracée avec des conditions de promotion. Des concours sont organisés pour permettre sa progression. Les écoles professionnelles, a estimé M. Bouda, font du bon travail et les agents publics qu’ils forment sont au diapason des attentes de leur poste.

Assétou BADHO
Séraphine SOME

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