Actualités :: Fermeture de chambres de passe à Ouagadougou : La presse menacée, l’opération (...)

L’opération de fermeture de chambres de passe entreprise dans la nuit du 30 mai 2008 a tourné court. Le cameraman de la RTB et les photographes rabroués par un membre de l’association informelle des tenanciers et autres gérants des chambres de passe, la presse a décidé de s’en aller.

Il y avait du rififi entre la mairie de Ouagadougou et l’association des tenanciers des chambres dites de passe, lors de l’opération de fermeture de ces "temples du plaisir" décidée par les autorités municipales, vendredi nuit.

Il est environ 20h 30. Dans un quartier périphérique et non loti du secteur n°25, dépourvu d’électricité, une équipe de la mairie dirigée par le président de la Commission des Affaires générales, des représentants des tenanciers des chambres de passe, des policiers municipaux, des journalistes, procèdent à la visite des chambres de passe.
Cameraman et photographes prennent des images. Soudain, Moussa Soubandé, secrétaire à l’information du regroupement des tenanciers des chambres de passe s’emporte. Hystérique, il est contre le choix du site à visiter et contre le filmage et les photographies. "Je ne suis pas d’accord pour que l’on présente l’intimité d’une personne à la télé", lance Soubandé dans un ton d’énervement.

Marie Paule Compaoré, directrice de l’Action sociale et de l’éducation de la mairie de Ouagadougou n’en revient pas. "Nous sommes étonnés de la réaction d’un membre de l’Association des tenanciers. Ils étaient informés de la présence de la presse et du choix des secteurs à visiter".
Sébastien Nanéma, le président du regroupement des tenanciers, parle d’incompréhension :"Nous avions arrêté avec la mairie que la télé vienne filmer les chambres qui ne remplissent pas les conditions d’hygiène, seulement après notre passage".

Pour Mme Compaoré, c’est parce que les membres de l’association s’attendaient à ce que la sortie ne concerne que les chambres plus propres avec la présence de la presse, qu’on note ce comportement. La tension qui était montée d’un cran baisse entre temps et la visite peut se poursuivre.

Deuxième site de chambres de passe, toujours dans le même quartier, non loin du premier. Alors que la visite s’achève, Sounbandé se signale de nouveau. Cette fois, il s’en prend ouvertement et aux photographes et au cameraman de la RTB. Le ton est houleux entre les capteurs d’images, qui ne faisaient que filmer et photographier la devanture du site et le sieur Sounbandé. Empêchée de travailler convenablement, la presse décide purement et simplement de s’en aller. L’opération s’écourte, puisque tous les autres membres de la délégation décident aussi de regagner l’hôtel de ville.

Chambres de passe ou porcherie

Les maisons qui font office de chambres de passe que nous avons pu visiter se caractérisent par leur insalubrité. Se présentant sous forme "d’entrer-coucher" (une seule pièce), elles sont dépourvues d’hygiène, équipées de lits en béton sur lesquels sont déposés des matelas "pourris". Elles sont éclairées soit par des lampes-tempêtes ou des bougies, soit par des ampoules alimentées par un groupe électrogène puisque situées dans une zone non-électrifiée.

Sur le premier site visité, des chambres sont équipées de toilettes boueuses. Leur vue est dégueulasse. Sur ce premier site, à notre arrivée, nous avons pu apercevoir trois engins à deux roues appartenant certainement à des clients, à l’entrée des chambres. Mais nous ne verrons qu’un seul (il a confié être élève dans un lycée de la place) qui, sans doute alertée par le bruit des voitures s’est réfugié dans les toilettes d’une chambre. Sa compagne s’étant évaporée dans la nature. Sur le deuxième site, les occupants et le propriétaire ont eu le temps de disparaître.

Si l’insalubrité de ces chambres n’empêchent pas les gens d’y prendre du plaisir, elle permettra à la mairie et aux tenanciers de parler cette fois le même langage, la fermeture pure et simple. Une tâche à laquelle, l’officier de la police municipale Ousmane Traoré et ses hommes devront s’y atteler.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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