Les centrales syndicales et les syndicats autonomes des Hauts-Bassins observent depuis hier 13 mai, la grève générale de 72 heures pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs revendications. Le premier jour a été marqué par une conférence à la Bourse du travail.
Les grévistes, pour le premier jour de leur débrayage, ont abandonné leurs lieux de travail pour assister à une conférence à la Bourse du travail. Elle a été animée par Bakary Millogo, secrétaire général de la CGT-B des Hauts-Bassins. Le thème était « La grève et ses enjeux ». A Bobo-Dioulasso et au premierjour de la grève, les établissements scolaires étaient vides. Les élèves ont déserté les classes, seule l’administration fonctionnait comme au lycée municipal de Bobo-Dioulasso où nous nous sommes rendus.
Le marché central, certaines banques et services ont par contre ouvert leurs portes. Au Centre hospitalier universitaire Sanou-Souro (CHUSS), les responsables du SYNTSHA et de l’hôpital n’ont pas établi le taux de participation à la grève. Néanmoins, le directeur général du CHUSS, Lansandé Bangagnè, rassure que le service minimum est assuré. « Il faut qu’on se donne le temps de faire le point pour savoir qui est allé en grève ou pas. Autrement, le service minimum est assuré. Hier à 19 heures, les syndicats sont passés me faire le compte-rendu de leur assemblée générale et m’ont expliqué les dispositions prises pour que le service minimum soit assuré.
Quand il y a la transparence et la communication, je crois que le problème ne se pose pas », nous a dit Lansandé Bangagnè. Aux urgences, les services ne sont pas perturbés, nous a affirmé le major Djakaridja Coulibaly qui ajoute que l’affluence est moindre que d’habitude. La grève se poursuit aujourd’hui 14 mai par une marche suivie d’un meeting, sous l’égide de la Coalition contre la vie chère (CCVC). Elle prend fin le 15 mai par un exposé sur le thème : « Place et rôle du syndicat dans la coalition » à la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso.
Adaman DRABO
Sidwaya
