Actualités :: Gouvernement/syndicats : Asseoir la culture d’une complicité positive

« Le gouvernement réaffirme son entière disponibilité au dialogue (...). Face aux défis de la vie chère, la mobilisation est nationale, régionale et mondiale. De réels espoirs existent comme vous pouvez le constater et le gouvernement est chaque jour à la tâche (...). Pour toutes ces raisons, je vous prie de bien vouloir suspendre votre mot d’ordre de grève, jusqu’aux prochaines négociations gouvernement/syndicats de septembre (2008) ».

C’est dans cet esprit empreint de modestie et de volonté de communiquer avec les partenaires sociaux, que le ministre en charge du Travail, au nom du Premier ministre Tertius Zongo, s’est adressé le 8 mai dernier aux organisations syndicales au Burkina Faso. Une donne qui retient l’attention des analystes des faits et gestes marquant la nouvelle dynamique dans laquelle le gouvernement et les syndicats se sont engagés, au service des travailleurs. Jérôme Bougouma le sait très bien, certains esprits et pas des moindres sont très préparés à aller à la grève. De même qu’il sait qu’au Burkina Faso, la bonne volonté seul ne suffit pas, pour faire face à l’actualité officielle et/ou officieuse, qui fait le lit de certaines manifestations appelées grèves, meetings, marches, etc. Mais en appelant les travailleurs à surseoir à la grève des 13, 14 et 15 mai 2008, le docteur Bougouma en appelle à la solidarité nationale, pour sauvegarder les fondamentaux du Burkina Faso en construction.

Toute chose qui traduit, au fond, la volonté gouvernementale d’ouvrir sans hypocrisie « bolchevique », sa fenêtre de Johari, à tous les travailleurs du Burkina. Un style de direction qui l’a amené à faire du dialogue et des concertations dans la courtoisie, les schèmes d’une complicité positive, pour trouver des solutions à la question de la vie chère et de la lutte contre la pauvreté et la paupérisation continue du Burkina d’en-bas. C’est un style de gestion courageux et difficile qui marque au-delà de tout criticisme, une nouvelle façon de gérer la chose politique au Burkina, en attendant « les bouleversements politiques » en vue, qui viendront conforter une autre façon de gérer le pays.

A l’issue des concertations antécédentes avec les partenaires sociaux, le gouvernement a pris des engagements qui contribuent à soulager les souffrances des populations.
Au nombre de ceux-ci, il y a des mesures d’exonération des produits de première necessité dont les prix ont connu un moment une hausse vertigineuse. On assiste à une application progressive ces mesures nées des engagements pris par le gouvernement au cours des concertations qu’il a eues avec les centrales syndicales. A présent, il importe que le gouvernement veille à ce que les efforts se poursuivent pour que, rapidement, les prix reviennent à des proportions raisonnables. Toute chose qui en dit aussi long sur la nécessité et le civisme des populations à s’armer d’un peu plus de patience.

Compte tenu du bas niveau des revenus de la majorité de la population en général, il est compréhensible que le « calvaire actuel des prix » ne soit pas facile à supporter longtemps. C’est, conscient de cela, que le Premier ministre et les autres membres du gouvernement ayant un lien direct avec la gestion de ces questions, mettent les bouchées doubles pour alléger les difficultés du consommateur.

Il s’agit d’un engagement sans faille ; duquel dépendrait la promptitude, mais aussi l’efficacité de l’équipe gouvernementale. Dans cette optique, le président du Faso et l’équipe gouvernementale affirment compter sur la bonne compréhension de tous, le sens de la responsabilité de chacun car, ce ne sont pas les marches de protestations qui sont l’approche la mieux indiquée pour parvenir à bout d’une telle situation.
C’est l’engagement et la vigilance de tous qui seront décisifs dans le cadre de la recherche de solutions rapides et durables à ces problèmes à l’échelle mondiale. Il est à espérer donc que le gouvernement, conformément à ses engagements, poursuive les efforts pour le mieux-être des populations.

En fait, ce dont le pays a besoin, c’est que la croissance devienne un véritable sujet de société, et qu’on puisse réfléchir autrement qu’en voyant ces variables et ces indicateurs, sur lesquels en général on se trompe beaucoup quand il s’agit de prévoir, mais dont on mesure aussi, dans le passé, combien on n’a pas su profiter des circonstances de la croissance, notamment pour mener la réforme, qui elle-même génère de la croissance.

Dès lors, de la même manière qu’il est courageux, (et non humiliant) que le gouvernement « prie » les travailleurs de suspendre leur mot d’ordre de grève, il serait encore plus courageux, bien malin et illustratif de la bonne volonté à construire dans la paix sociale, le Burkina, que les syndicats accèdent positivement à cette prière, sans se faire prier, en prenant à témoin tous ceux qui font le Burkina Faso (...) !

Ibrahiman SAKANDE (ibra.sak@caramail.com)

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