Actualités :: Bilan des manifestations des 20 et 21 février : Plus d’un demi milliard de (...)

Le Conseil municipal de Bobo-Dioulasso s’est réuni en session extraordinaire le 27 février 2008. Le seul point inscrit à l’ordre du jour de cette session était relatif aux violentes manifestations que la commune a vécues les 20 et 21 février derniers.

Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou a convoqué dare dare les conseillers municipaux pour leur faire le bilan des manifestations qui ont secoué l’ensemble de la commune. C’est le directeur des services techniques municipaux, Seydou Drabo qui a présenté aux conseillers, l’état des dégâts causés les 20 et 21 février derniers. Il ressort de son rapport que vingt trois feux tricolores sur les vingt huit de la ville ont été détruits. Quatre cent trente panneaux de signalisation ont été endommagés, ce qui a provoqué plus de vingt six accidents dont huit graves en moins d’une semaine. 1500 m2 de voies bitumées ont été dégradées.

Les mairies de Dô et de Dafra, le salon d’honneur du stade Wobi, le lycée municipal de Bobo et de nombreuses boutiques de rues ont été saccagés. Le maire Salia Sanou a chiffré ces dommages à plus d’un demi milliard de FCFA. Il faudrait dans l’immédiat environ 140 millions pour restaurer les infrastructures et équipements de voiries les plus courants comme les feux tricolores, l’éclairage public, les panneaux de signalisation et les voies bitumées. Le maire a promis de réinstaller les feux tricolores avant la Semaine nationale de la culture (SNC) prévue du 22 au 29 mars 2008. En attendant, des policiers seront déployés sur certains carrefours pour réguler la circulation.

La mairie de Dô dont les estimations pour la réfection n’ont pas encore été établies sera fermée aux usagers, jusqu’à nouvel ordre. « Nous nous sommes donnés un mois pour trouver un local. Des agents seront affectés dans les autres arrondissements », a affirmé Salia Sanou. La commune entreprendra également une opération de nettoyage pour débarrasser la ville des stigmates de la manifestation. Le conseil municipal s’est rendu sur les différents lieux pour constater de visu les dégâts causés à la mairie de Dô et à la division fiscale Houet III à Colma. « Nous envisageons de trouver un local pour essayer de placer les agents et démarrer un minimum de prestations en attendant la remise en état du bâtiment. Nous demandons aux usagers de prendre leur mal en patience. Nous allons faire le point des documents disparus, mettre de l’ordre avant de commencer à travailler », a dit le directeur régional des impôts de l’Ouest, Bruno Sandwidi.

Avant la sortie des conseillers sur les lieux, le maire s’est entretenu avec les élus municipaux à la mairie centrale. Il a donné sa lecture des événements. Pour lui, la manifestation a surpris tout le monde et semble avoir été bien préparée. Le maire de Bobo a ajouté que « si la vie est chère, il appartient aux consommateurs de se plaindre et non aux commerçants ». Sur les 200 personnes interpellées, seules 80 sont encore en détention, a-t-il laissé entendre. De leur côté, les conseillers municipaux ont eux aussi dit ce qu’ils pensaient de ces manifestations. Ainsi, Lacina Sanou conseiller municipal de l’ADF-RDA a accusé les responsables de la ville de n’avoir pas pris des dispositions quand ils ont eu vent des rumeurs de manifestations quelques jours auparavant. Il a aussi déploré l’absence de quelques uns d’entre eux malgré ces rumeurs alarmantes. Certains conseillers ont apprécié le travail abattu par le maire pendant les troubles.

D’autres ont souhaité que le conseil municipal soit plus à l’écoute de la population. Le collectif des associations et mouvements de jeunesse de l’arrondissement de Dô en a profité pour faire une déclaration. Il s’engage à multiplier des actions de sensibilisation au sein de la jeunesse et invite les autorités de la ville à renforcer les cadres de concertation avec la jeunesse, « toute chose qui permettra d’établir une confiance réciproque ». Le collectif reconnaît que « la situation de la vie chère est une réalité criarde qu’aucun citoyen ne saurait nier ». Mais « cet état de fait ne saurait nullement justifier les actes de vandalisme perpétrés dans la ville », note la déclaration lue par le président du collectif, Foussény Sanou.

Adaman DRABO

Sidwaya

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