Depuis hier et ce, jusqu’au 22 février 2007, des cadres militaires, paramilitaires de l’Administration générale et des membres de la société civile sont à l’école du maintien de la paix. Ce séminaire de formation est organisé par l’Institut militaire international d’études juridiques (DIILS), avec le soutien de la représentation diplomatique des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso.
D’abord un constat : par ces temps qui courent, le pays de Georges Bush fait beaucoup dans le maintien de la paix, précisément côté formation. A priori, cette nouvelle vocation pourrait paraître surprenante pour l’observateur lambda, qui ne voit souvent les Etats-Unis que sous l’angle d’envahisseurs en énumérant entre autres interventions celles d’Irak et d’Afghanistan.
Et pourtant, ces Américains-là sont en train de se faire une place de choix dans leur nouvelle vocation, particulièrement en Afrique.
Ce n’est pas le Burkina Faso qui dira le contraire. Un pays qui, avec le soutien de ce pays continent considéré comme le gendarme du monde, a déjà formé deux bataillons pour participer aux opérations de maintien de la paix. Last but not least un troisième est en train d’être formé.
Et à écouter l’ambassadeur représentant la bannière étoilée au Burkina, l’ONU ne pense que du bien de cet apprentissage aux membres de ces différents bataillons. S.E. Jeanine Jakson : « Les officiels de l’ONU m’ont dit personnellement comment ils étaient impressionnés par le professionnalisme et l’organisation des bataillons Laafi et Benkadi ainsi que leurs commandeurs ».
Le présent séminaire, qui s’étend du 18 au 22 février 2008, entre dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre les Etats-Unis d’Amérique et le Burkina Faso, en partenariat avec l’Institut militaire international d’études juridiques (DIILS en anglais). Ce rendez-vous du donner et du recevoir regroupe une soixantaine de cadres des Forces armées burkinabè, des corps paramilitaires tels que la Police, la Douane, les Eaux et Forêts et les Gardes pénitentiaires, de l’Administration générale, des Hommes de loi et des leaders de la société civile.
Ce sera le lieu privilégié pour ces participants d’échanger sur des questions aussi importantes que variées que sont : le droit des conflits armés et les opérations de soutien à la paix, les droits de l’homme dans les opérations de soutien à la paix, les épineuses questions de la démobilisation, du désarmement, de la réinsertion, des élections et des réfugiés.
Des conférenciers militaires américains du DIILS, parmi lesquels les colonels David Gordon et Michael Smith, le lieutenant Derek Mills, prennent activement part à cet important séminaire. Le ministre de la Défense, Yéro Boly, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette importante rencontre, a, dans son discours, particulièrement loué cette initiative qui ne fait que traduire une fois de plus le « dynamisme de la coopération » entre les Etats-Unis et le Burkina Faso.
Issa K. Barry
L’Observateur
