- Big Corneille
Depuis quelques années, un jeune artiste bobolais cherche sa voie dans le hip hop pour dire ce qu’il a sur le cœur. Aujourd’hui, il semble l’avoir trouvée, mais faute de moyens, il continue de piétiner. Lui, c’est Big Corneille.
De son vrai nom Corneille Jean Victor Bationo, « Big Corneille » flirte avec le hip hop depuis la province du Sanguié où il est né le 21 juillet 1980. Son arrivée à Bobo-Dioulasso en octobre 1996 fait éclater en lui cette passion pour le rap et le raga en particulier, styles dans lesquels, dit-il, « On peut parler, dénoncer beaucoup de choses ». Sa famille n’apprécie pas trop, mais il persiste, parce que, affirme-t-il, « J’ai quelque chose à dire et il faut que le monde l’entende ».
Dans ses « sons » (terme utilisé par les rappeurs pour parler de leurs chansons), Big Corneille évoque des thèmes de société comme la pauvreté, la richesse, la guerre. Il aborde également l’intégration africaine, la liberté, l’hospitalité burkinabè. Les tribunes sur lesquelles il s’est déjà exprimé sont, entre autres, le concours de musique Sida Ka Taa, la fête de la musique en 2001, « Rap c’est ça ! » de Craven « A » en 2002 et Craven « A » Flowz 2003, Top vacances culture, Bobo Hip hop 2006 et plusieurs concerts dans la ville de Sya. Cette année, il s’est qualifié pour la demi-finale du concours « All Flowz Close Up », 2007 de la Radiodiffusion télévision du Burkina le 8 septembre 2007.
Jusqu’à présent, Big Corneille travaille avec ses propres moyens si bien qu’il n’a pas encore d’album sorti sur le marché du disque burkinabé. N’empêche qu’il y pense sérieusement surtout qu’il se balade avec une prémaquette de deux titres. Il compte y ajouter d’autres pour « Les histoires du monde », nom qu’il entend donner à son tout premier opus musical.
Il faut signaler que Big Corneille est électricien dans une société de production d’eau minérale de Bobo-Dioulasso. D’ailleurs, le 18 août 2007, ses collègues étaient nombreux au théâtre de l’Amitié de Bobo-Dioulasso pour voir sur scène leur « musicien maison ».
Urbain KABORE
Sidwaya
