- Maï Lingani
Maï Lingani fait partie des vedettes de la chanson féminine au Burkina Faso. Après l’expérience de l’album "Paspanga" réalisé avec son groupe Burkina Electric, l’artiste est en train d’enregistrer son prochain opus au studio Atyk.
Une silhouette de mannequin, une voix suave, un sourire captivant, ainsi se présentent quelques atouts physiques de Maï Lingani (Maïmounata de son vrai prénom). Depuis 2000, elle a su acquérir le statut de vedette de la musique féminine au Burkina Faso avec son premier album "Entrons dans la danse".
Une œuvre musicale inspirée du terroir bissa (djecka) et moaga (warba, wiré) avec un zest d’ouverture aux rythmes occidentaux à savoir le jazz, le blues, le rock. En 2004, elle revient sous les feux du show-biz burkinabè avec des sonorités originales faites des mélodies traditionnelles et de musique électronique avec le groupe Burkina Electric. Son prochain album, Maï Lingani l’enregistre en ce moment au studio Atyk, dirigé par Yacouba Kéïta, sous la houlette de Serges Coulibaly, bassiste du musicien Bill Aka Kora.
Dans cet opus dont le nom reste pour l’instant méconnu, Maï Lingani a gardé son style de fusion en s’ouvrant encore aux rythmes bissa (djecka, Ma’a) sur le titre "Boulgou", moaga avec "Africa Pangaba", mandingue avec "Kèlè". Dans cette œuvre chantée en dioula, bissa, mooré, français, elle fait aussi un détour dans le slow. Maï Lingani s’est fait une place dans le paysage national et international (puisqu’elle réside aux Etats-Unis précisément à New York) à coups de travail.
Maï Lingani a consolidé ses compétences artistiques par la formation en Côte d’Ivoire. Elle apprendra le théâtre et la danse à l’Institut national des Arts et des Actions culturelles (INSAAC) d’Abidjan. Forte de cette expérience académique, elle va parfaire son talent par la pratique de sa passion, la musique dans plusieurs orchestres ivoiriens : le Béta Foly, Amikisun, les Yebos. Avec ce dernier groupe, elle participera à la célèbre émission musicale de la télévision ivoirienne "Podium".
Une émission qui a été un tremplin au succès musical de Meiway, Chantal Taïba, Issa Sanogo, etc. En 1997, elle rentre au pays et intègre l’orchestre Yumba. Une année après, elle décroche le grand prix national de la chanson moderne catégorie vedette à Fada N’Gourma. Cette reconnaissance de son talent lui permet de placer sa voix dans les albums de Bill Aka Kora, Zêdess, Martin Nterry, etc. Du côté international, elle a prêté sa voix à Nayanka Bell, King Angelo, Fifi Rafiatou, dans divers spectacles.
Comme projet immédiat, Maï Lingani retourne bientôt aux Etats-Unis pour une série de spectacles, synonyme sans doute d’ouverture de portes à un futur succès international.
Alassane KERE
Sidwaya
