Actualités :: Burkina /Lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) : L’Union (...)

Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre (VBG), l’Union européenne en partenariat avec Taafé vision a organisé une projection-débat le jeudi 30 novembre 2023, à Canal Olympia Ouaga 2000.

Deux courts métrages à savoir : « Le poids du déshonneur » et « Kanu » ont été projetés. Ces œuvres traitent des VBG et de la crise sécuritaire.

Dans « Le poids du déshonneur », Maïmouna Lenglengué lève le voile sur les violences conjugales. Nafi est régulièrement victime des coups de son époux. À chaque fois qu’elle souhaite repartir en famille, son paternel s’y oppose fermement. A l’action sociale également, on la fait culpabiliser lorsque qu’elle demande de l’aide. Dans cette œuvre, la réalisatrice met en lumière la non-assistance à la victime au non du mariage.

Les deux réalisatrices et l’équipe de tournage

Dans « Kanu », Djata Ouattara aborde la thématique du terrorisme. Sié subi un lavage de cerveau pour commettre un attentat. Heureusement, il tombe amoureux. L’élue de son cœur et sa mère ont été victimes de viols par les groupes terroristes. Après cette confession, il décide de se rétracter. A travers ce court métrage, la réalisatrice a tâté du doigt les affres de la guerre et surtout les VBG dans cette crise sécuritaire. Les deux réalisatrices sont des élèves de Taafé vision.

Ces films ont été financés par l’UE et le Fonds de développement culturel et touristique.

Les panélistes ont donné des conseils au public

Le cinéma, un outil de sensibilisation dans la lutte contre les VBG

A la suite des projections, il s’est tenu un panel sur le rôle du cinéma et des arts dans la perpétuation ou la lutte contre les VBG et les solutions pratiques disponibles pour les victimes telles que celles montrées par les courts métrages.

Les panélistes ont fait l’état des lieux des VBG au Burkina, surtout dans ce contexte d’insécurité. Ils ont raconté des histoires sur des cas de violence. Ils ont exposé sur la pertinence d’utiliser le 7e art pour sensibiliser les populations. Dans le public, certaines personnes ont donné leurs points de vue souvent contradictoires sur la thématique des VBG. D’autres ont posé des questions aux panélistes pour être mieux éclairées sur le sujet. A la fin du panel, il a été demandé aux hommes d’être plus impliqués dans la lutte. Comme conseils aux femmes, il leur a été demandé de libérer la parole et d’être autonomes financièrement.

Les VBG sont l’un des grands chantiers qui occupent l’UE dans le monde, Daniel Aristi Gaztelumendi

« Pour l’UE qui reste très fortement engagée dans cette lutte tant dans sa politique interne qu’externe, c’est un domaine clef de notre plan d’action
2020-2025 pour l’égalité entre les hommes et les femmes.
Concrètement, à travers notre soutien, 11 000 cas de violence basée sur le genre ont été pris en charge entre 2019 et 2023. Plus de 3 millions et demi de personnes ont été sensibilisées. Les 16 jours d’activisme sont l’occasion de sensibiliser à la question des violences basées sur le genre, mais aussi de nous mobiliser pour la prévention des violences et la prise en charge des victimes. Nous avons voulu répondre à cet objectif avec l’événement qui nous réunit aujourd’hui. Cette initiative a été soutenue par l’Union européenne, à travers le Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture ce qui met en évidence le fait que le domaine de la culture constitue un puissant outil de lutte contre les violences basées sur le genre » a justifié l’ambassadeur désigné de l’UE au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi.

En plus du cinéma comme outil de lutte contre les VBG, l’UE compte dévoiler dans quelques jours une étude sur la problématique des violences faites aux femmes et au filles. Il est également prévu des spots de sensibilisation.

Djata Ouattara à droite et Maïmouna Lenglengué à gauche

Djata Ouattara a expliqué le choix des thématiques qu’elle a abordées dans son film. « Je me dis que ces personnes qui posent des actes violents, il leur manque quelque chose. Il leur manque de l’amour. Nous devons partager de l’amour autour de nous. Pendant les crises, les femmes subissent toutes sortes de violences. Malheureusement, toutes n’en parlent pas » a-t-elle argumenté.

Le public a fait des suggestions pour mieux lutter contre les VBG

Soulignons que Taafé vision est une association spécialisée dans la production et la diffusion de films qui abordent des thématiques telles que l’abandon des VBG.

SB
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