Actualités :: Corruption dans le secteur de la santé : Le SAIB se regarde dans la (...)

Les 2 et 3 avril 2004, le Syndicat autonome des infirmiers et agents itinérants de santé du Burkina (SAIB) a organisé au profit de ses militants un séminaire de formation afin de les sensibiliser sur l questions d’éthique et de corruption dans le corps de la santé. C’est le Centre d’éducation ouvrière qui a abrité les travaux.

Le moins que l’on puisse dire est que le SAIB, en organisant ce séminaire sur l’éthique professionnelle et le Plan national de développement sanitaire (PNDS), a vu juste. En effet, en matière de corruption, le milieu de la santé, comme l’a dit Soumoutié Lougué, secrétaire général du bureau exécutif national du SAIB, "occupe un rang tristement confortable après la douane". Un rang qui ne fait pas du tout honneur aux agents de santé.

La corruption dans ce milieu se manifeste de plusieurs manières. Soit l’agent exige de l’argent avant de pratiquer des soins (poser une perfusion, faire une injection, faire un contrôle, etc.) ; soit il propose à ses patients des produits pharmaceutiques qu’il détient illégalement par-devers lui. Payer peut vous permettre d’être consulté par l’agent de santé avant les autres et vous donner droit à un traitement de faveur.

C’est pourquoi, il faut saluer cette courageuse décision du SAIB qui accepte de se regarder dans le miroir en invitant ainsi ses militants à prendre conscience de l’existence de ce fléau en leur sein et à déployer les stratégies pour l’endiguer et à terme l’éradiquer dans nos formations sanitaires.

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a échangé avec les séminaristes sur le thème de la corruption dans le secteur de la santé.

Cette formation est aussi l’occasion pour les séminaristes de faire connaissance avec le PNDS, de se l’approprier. Ce Plan est du reste critiqué par le secrétaire général du SAIB. Il soutient que les infirmiers sont les plus nombreux numériquement quand on dénombre les agents de santé, mais il déplore le fait que les autorités "ne nous accordent pas toujours toute l’attention que cela requiert".

Les infirmiers, a-t-il soutenu, sont à l’avant-poste des activités des structures sanitaires alors que le statut des EPS qui vient d’être adopté ne leur laisse pas le moindre millimètre carré. Au regard de l’importance des questions, Soumoutié Lougué a invité les participants à être assidus à la formation.

San Evariste Barro
L’Observateur Paalga

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