L’assassinat le 8 juillet dernier à Kinshasa de Bapuwa Mwamba, ancien journaliste de Jeune Afrique Economie, et collaborateur du quotidien de l’opposition "Le Phare", soulève un flot d’indignation et met en évidence l’absence totale de mesures de sécurité visant à protéger la vie des journalistes dans ce pays en pleine ébullition pré-électorale, et où les hommes de médias constituent les cibles privilégiées de tous les fantasmes sociopolitiques.
C’est le deuxième assassinat en moins d’un an de journaliste dans ce pays, et l’enquête, s’il y en a une, n’a encore relevé aucun indice sur l’identité du ou des coupables.
La SODEMA, Société pour le développement des médias en Afrique, proteste énergiquement et condamne sans appel ce crime odieux. La récente expulsion de la journaliste de RFI, Ghislaine Dupont, donne suffisamment d’indications sur l’état d’esprit des autorités congolaises face à la presse, et c’est pourquoi la SODEMA les tient pour responsables, directement ou indirectement, de cet assassinat indicible.
La Société pour le développement des médias en Afrique en appelle au sens de l’humain des autorités de Kinshasa, qui doivent tout mettre en oeuvre pour mettre fin à cette spirale meurtrière. C’est une nécessité absolue pour la vie au Congo, pour le succès et la crédibilité du processus démocratique de ce pays.
Ouagadougou, le 9 juillet 2006
Pour le Bureau exécutif fédéral
Le Président
B.J.S.
