Le Burkina Faso a procédé, le mardi 11 avril 2006 par vidéo conférence synchronisée avec Addis Abeba (Ethiopie), au lancement régional de la campagne d’accélération de la prévention du VIH pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre autour du thème : « Accélérons le rythme des efforts de prévention en Afrique ».
La campagne d’accélération de la prévention du VIH lancée le mardi 11 avril 2006 par l’Union africaine (UA) avec l’appui des agences des Nations unies à Addis Abeba et simultanément grâce à trois pôles régionaux (Ouagadougou, Khartoum et Pretoria) vise à stopper la propagation du VIH.
Malgré les efforts de lutte contre le Sida engagés depuis 25 ans, l’expansion du mal en Afrique se poursuit dramatiquement. Les chiffres témoignent qu’il y a dans le continent noir, un relâchement dans la prévention contre le VIH. Les 2/3 des trois (3) millions de nouvelles infections en 2005 se trouvent en Afrique ; plus de 3/4 des décès actuels liés au VIH sont comptabilisés en Afrique. Aussi, 90 % des enfants nouvellement infectés sont des Africains.
La prévention reste la première arme la plus sûre pour lutter contre la propagation du VIH/Sida. Mais en la matière en Afrique, beaucoup d’efforts restent à réaliser, notamment en termes d’information. Une personne sur cinq (1/5) connaît exactement ce qu’est le Sida, 1/10 femmes ont accès aux services de dépistage et 1/10 aux soins antirétroviraux. La campagne d’accélération de la prévention du VIH en Afrique, va consister, à travers des activités intenses, à inverser les tendances.
Selon le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Pascaline Tamini qui a procédé au lancement régional de la campagne pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, « le Burkina Faso est convaincu que le contrôle de la pandémie du Sida est possible. C’est pourquoi nous soutenons fortement, cette campagne lancée sous l’égide de l’Union africaine consistant à marquer d’un acte fort, l’année d’accélération de la prévention du VIH en Afrique ».
Au Burkina, il existe 93 centres de dépistage volontaire et 140 mille personnes ont été dépistées en 2005. Ainsi, de l’avis du secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST), Joseph André Tiendrébéogo, la campagne d’accélération de la prévention du VIH, va permettre au Burkina de passer à une échelle supérieure. Les activités de l’année 2006 vont consister en l’intensification de la sensibilisation afin d’amener les gens à connaître leur statut sérologique et à se protéger davantage contre le VIH.
Boureima SANGA (bsanga2003@yahoo.fr)
Sidwaya
