Actualités :: Journée de la femme : Sos fistule

La fistule constitue pour de nombreux pays sous développés, un problème de santé publique : La journée du 8 mars était l’occasion d’ouvrir le débat sur les causes de la maladie, et sur les moyens d’y faire face.

La fistule est une perte involontaire et inconsciente d’urine. Elle survient à la suite d’un accouchement difficile. On compte dans le monde, plus de 2 millions de personnes affectées. Mais, comme le note le Dr Ouédraogo, gynécologue accoucheur et bon connaisseur du sujet, ce nombre est largement en dessous de la réalité.

En effet, dit-il, les femmes souffrant de fistule sont gagnées le plus souvent par un sentiment de honte. Elles refusent de se joindre aux autres membres de la communauté, dans la mesure où celle-ci a du mal à les accepter. La gêne est permanente pour l’entourage. Reconnaît le praticien , du fait des odeurs d’urine que dégagent constamment les malades.

Mais, renchérit, le Dr Ouédraogo, il est encore plus inacceptable que ce soit la femme seule qui supporte le prix d’un accouchement qu’elle désirait pourtant comme la marque de sa soumission.

Plusieurs facteurs sont avancés comme éléments déclencheurs de la fistule. Tout d’abord il ya l’éloignement des centres de santé. Dans certaines zones, il faut parcourir des centaines de kilomètres pour pouvoir avoir accès à des centres de consultations pré natale. Dans ces conditions, et en l’absence d’un suivi médical tout au long de la grossesse, les risques sont grands au moment de l’accouchement.

Le facteur sus mentionné est accru par la persistance des mariages précoces. Et le Dr Ouédraogo de mentionner le cas d’une patiente de 14 ans, enceinte de son deuxième enfant. Des pratiques, dit-il perçues comme normales par les populations concernées.

Au Burkina, un programme de prise en charge a été mis en place, avec l’appui conjoint de l’OMC et du FNUAP. Il permet de soigner gratuitement, les femmes fistulées. Malheureusement, cette action n’est que résiduelle. Car ce qui pourrait permettre de minimiser l’ampluer du phénomène, c’est le maillage du pays en infrastructures. Et dieu sait que le chemin est encore long à ce niveau.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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