Actualités :: Télécommunications : Ouagadougou abrite la première session de la 3e édition (...)

La première session de la 3e édition de l’École sur la gouvernance de l’internet (EGI) s’est déroulée du mercredi 8 au vendredi 10 novembre 2023, à Ouagadougou. Le thème retenu cette année est « Conception et mise en œuvre des principes, des normes, des règles, des procédures, des prises de décisions et des programmes qui définissent l’évolution et l’utilisation de l’Internet ». L’objectif visé à travers cette thématique est, selon les initiateurs, d’outiller les stagiaires pour qu’ils s’approprient l’écosystème de l’Internet, et soient à même de pouvoir l’exploiter comme un instrument de développement dans leurs différents domaines d’intervention. La présente édition est organisée par l’association Initiative pour la gouvernance de l’Internet au Burkina Faso (IGF-BF), en collaboration avec notamment le ministère en charge de la Transition digitale, et de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

Durant 72 heures, Rihanatou Coulibaly a eu ses capacités renforcées en matière de gouvernance de l’Internet. Plusieurs thématiques ont été abordées à cet effet, à la 3e édition de l’École sur la gouvernance de l’Internet (EGI) dont la première session se tient à Ouagadougou. « Cartographie des enjeux des acteurs et des forums de prise de décisions de la gouvernance de l’Internet », « Aspects liés à l’infrastructure de la gouvernance de l’Internet » et « Cyber-sécurité et gouvernance Internet », sont entre autres les sujets au programme des deux premières journées d’apprentissage des stagiaires.

Les aspects juridiques, socioculturels et les acteurs de la gouvernance de l’Internet ont également été à l’ordre du jour de ces 72 heures de formation. Rihanatou Coulibaly, entièrement satisfaite de sa participation, dit avoir compris que l’informatique va au-delà des concepts de codage. « Il y a aussi la gouvernance de l’Internet qui implique des politiques informatiques. Cela va m’aider dans ma carrière professionnelle », a-t-elle déclaré.

« Ce que j’ai appris me sera bénéfique pour créer ma propre entreprise et intervenir dans le domaine de l’Internet au plan international », Rihanatou Coulibaly, ingénieur en fin de cycle en administration des réseaux informatiques.

Comme elle, ils sont une cinquantaine à avoir été instruits sur le fonctionnement du réseau mondial, à l’instar de Fulgence Ismaël Traoré. Pour lui, il était important de savoir tout ce qui impliquait l’utilisation de l’Internet en tant qu’usager. « Il est pour moi intéressant de savoir, en tant qu’utilisateur, ce que représente véritablement Internet et qui sont les différents acteurs impliqués », a déclaré le participant.
Ismaël Traoré affirme avoir eu des notions sur le fonctionnement de l’écosystème de l’Internet, les acteurs intervenant dans le domaine, les menaces, mais aussi sur comment l’utiliser de façon responsable.

« La notion de territoire est physique et précise dans le monde réel. C’est pourquoi un pays connaît ses limites et possède une diplomatie territoriale. Ce qui est différent quand on en vient au domaine de la diplomatie numérique. Elle constitue les accords qui concourent à la gestion de l’environnement numérique. Pour quelqu’un qui commet un délit aux États-Unis, en France ou quelque part dans le monde tout en étant au Burkina Faso, cela nécessite de bien s’accorder entre les différents pays pour définir quelle est la législation qui s’applique à lui. Une entreprise américaine qui collecte des données dans un autre pays, quelles sont les lois qui pourraient s’appliquer à cette entreprise-là ? Face aux enjeux, les gouvernements ont compris qu’il était nécessaire de faire des concessions pour converger vers des principes applicables par tout le monde », a fait savoir le président de l’association Initiative pour la gouvernance de l’Internet au Burkina Faso (IGF-BF), Hermann Ouédraogo. Il intervenait sur la thématique des acteurs de la gouvernance de l’Internet.

« En tant qu’éducateur, je me devais d’être au parfum des choses pour pourvoir transmettre la bonne information à mes élèves », Fulgence Ismaël Traoré, enseignant en anglais.

Selon Hermann Ouédraogo, lorsqu’on parle d’Internet, on parle aussi d’appareils qui nécessitent de l’énergie pour fonctionner. Ne pouvant plus alors parler d’Internet sans parler d’énergie, cela a invité un autre acteur qui est le secteur de l’énergie, auquel se sont ajoutés les secteurs des finances, de la santé, de l’éducation, du commerce, mais aussi les différentes entités techniques universitaires et de recherche.

« Au regard de tout ce que le numérique permet aujourd’hui de faire, la société civile et les municipalités se sont invitées à la gouvernance de l’Internet. Donc, cela montre qu’initialement, la gouvernance était beaucoup plus une affaire des gouvernements, ce qui n’est plus le cas. Car tous ceux qui utilisent Internet aujourd’hui sont devenus acteurs de sa gouvernance. Il y a à cet effet des associations et organisations auxquelles les personnes intéressées par la gouvernance de l’Internet peuvent adhérer », a-t-il souligné.

Le formateur Romain Traoré a exposé sur « les aspects socioculturels et la gouvernance de l’Internet ».

Le forum sur la gouvernance de l’Internet se traduit en anglais par « Internal governance forum (IGF) ». IGF sert à rassembler des personnes de divers groupes de parties prenantes sur un pied d’égalité, dans des discussions sur des questions de politique publique relatives à Internet. Bien qu’il n’y ait pas de résultat négocié, l’IGF informe et inspire ceux qui ont le pouvoir de décision dans les secteurs public et privé.

Lors de leur réunion annuelle, les délégués discutent, échangent des informations et partagent les bonnes pratiques. L’IGF facilite une compréhension commune de la manière de maximiser les opportunités d’Internet et d’aborder les risques et les défis qui se présentent.

« La gouvernance de l’Internet n’est pas seulement une affaire d’informaticiens et de techniciens, mais de tout le monde », Hermann Ouédraogo, président de l’IGF-BF.

C’est dans cette dynamique que l’association Initiative pour la gouvernance de l’Internet au Burkina Faso (IGF-BF) s’est engagée en vue de créer un cadre de discussions, de partage d’idées et d’expérience pour une gouvernance de l’Internet qui réponde aux attentes des Burkinabè.

Depuis la tenue du forum ouest-africain sur la gouvernance de l’Internet au Burkina Faso, en 2018, il a été initié l’École ouest-africaine sur la gouvernance de l’Internet. Et depuis lors, l’IGF-BF s’est donné pour mission de perpétuer cette formation qui, à son sens, permet d’avoir un bassin de personnes sensibilisées à la gouvernance de l’Internet, et donc à mesure d’être des ambassadeurs dans leurs différentes communautés. La deuxième session de la 3e édition de l’Ecole sur la gouvernance de l’Internet au Burkina Faso est prévue du14 au 17 décembre 2023, à Bobo-Dioulasso.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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