La Société burkinabè de télédiffusion (SBT) a convié ce 8 août 2023, les éditeurs de services de télévision pour leur annoncer une bonne nouvelle. En effet, à compter du 1er septembre, les tarifs de la redevance de diffusion sur la TNT vont connaître une baisse de 52%. La couverture nationale passe ainsi de 75 millions de FCFA par an à 36 millions, hors TVA.
Après moult concertations avec les éditeurs de services qui plaidaient pour une réduction des tarifs de la redevance jugés trop élevés, le conseil d’administration de la Société burkinabè de télédiffusion a décidé de faire un geste. Et ce geste, c’est la réduction de 52% des tarifs de la redevance. A partir donc du 1er septembre 2023, la redevance de la couverture nationale passe de 75 millions de FCFA à 36 millions hors TVA par an.
La couverture régionale A pour les régions du Centre et du Plateau-central passe à 19 200 000 de FCFA hors TVA par an, la couverture régionale B qui concerne la région des Hauts-bassins est désormais à 9 600 000 FCFA hors TVA par an. Les couvertures régionales C (régions du Nord, du Centre-ouest, des Cascades et de l’Est) et D (régions du Sahel, du Centre-nord, du Centre-est, du Sud-ouest, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-sud), passent respectivement à 5 760 000 FCFA et 2 880 000 FCFA hors TVA par an. Les éditeurs de services de télévision confessionnels, communautaires et associatifs, bénéficient quant à eux d’un abattement de 25%.
- David Ganou, directeur général de la SBT
David Ganou, directeur général de la SBT, a invité les éditeurs de services à se rapprocher du Conseil supérieur de la communication avant le 1er septembre, pour choisir l’option de couverture voulue et à le notifier à la SBT afin que la nouvelle tarification leur soit appliquée.
Issouf Saré, président de l’Union burkinabè des éditeurs des services de télévision, salue l’effort consenti par la SBT. Toutefois, il reconnaît qu’avec le contexte socio-économique actuel, même les nouveaux tarifs annoncés deviennent difficiles à honorer. « Ce que nous étions capables de supporter il y a deux-trois ans, aujourd’hui cela devient difficile. Si vous prenez l’ensemble des différents médias, on vous dira que les chiffres d’affaires que nous faisons aujourd’hui, comparés à ceux d’il y a deux-trois ans, sont pratiquement en deçà de 50-60%. C’est dire que l’économie des médias s’est énormément rétrécie ». Face donc à ces nouvelles réalités que vivent les médias, Issouf Saré invite la SBT à poursuivre le dialogue afin de parvenir à des tarifs qui soient supportables par les médias.
- Issouf Saré, président de l’Union burkinabè des éditeurs des services de télévision
Se prononçant sur le cas des éditeurs de services non à jour de leurs redevances, le directeur général de la SBT les a invités à se rapprocher de ses services afin que des facilités de paiements soient trouvées pour une épuration de leurs dettes.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net
