Actualités :: Fait divers : Effet boomerang ?

Il ne faut jamais chercher à faire du mal gratuitement car, Dieu n’aime pas cela. Ce n’est pas pour rien qu’un dicton nous enseigne, que « si, couché vous crachez en l’air, vous recevrez sur vous votre salive ». Quand on embauche, on paie car tout travail mérite salaire, sinon on pousse son employé à développer des initiatives.

Voilà pourquoi Sali « a libéré son génie créateur », comme on le disait autrefois. De nos jours, on dit qu’elle a mis en exergue ses capacités intellectuelles. Les faits.

Blandine est secrétaire dans un service. Ainsi, lors d’ateliers ou séminaires, il lui est souvent demandé de trouver des prestataires pour les pause-café, les déjeuners. Aussi, s’adressait-elle à des restauratrices du coin. Comme elle voyait filer devant elle, tant de sous, elle décida de créer sa propre structure.

Etant secrétaire, le matériel de service fut utilisé pour tirer les prospectus qui furent largement diffusés. Désormais les demandeurs ne faisaient appel qu’à elle. Etant salariée, elle recruta une jeune fille pour les différentes démarches. Cette dernière, bien dotée par la nature, ne laissait point ses interlocuteurs indifférents même déjà mère. Ce n’est pas devant un homme qu’elle devrait baisser les yeux comme une pucelle.

D’autre part, bien cultivée, Sali savait comment à Ouagadougou on facturait les plats. Il est aussi de notoriété que les gestionnaires se déplacent avec des quittanciers qui n’ont rien à voir avec ce qu’ils présentent après pour justifier les dépenses.

Aussi, Blandine dans ses prospectus proposaient la pause-café à 1 500 F et le déjeuner à 2 500 F. Sali, elle, en accord avec les gestionnaires, facturait à 2 500 F et 5 000 F. Or, depuis son embauche, Blandine qui logeait Sali, ne lui payait pas un salaire, ni ne l’habillait. Par contre, les autres filles analphabètes étaient habillées.

Cela durait depuis bientôt quatre ans. Un beau jour, comme une foudre qui tombe en plein midi, sans nuage, Fati dit à Blandine qu’elle s’en allait. Elle démissionnait donc.

Très vite Blandine apprit que Fati s’était achetée une moto JC flambant neuve et gérait un maquis. Elle se mit à faire des enquêtes et su par une tierce personne que Fati majorait les prix. Sans réfléchir ni l’entendre, elle alla déposer plainte à la gendarmerie pour escroquerie.

Convoquée, Fati qui n’était pas une fille qu’on intimide aussi facilement lui dit : « Blandine sait que depuis quatre ans qu’elle m’emploie, elle ne m’a jamais payé un seul mois de salaire. Ça c’est de l’exploitation. D’autre part, en quoi je l’ai escroquée puisque les sommes réclamées lui ont été totalement versées. Comme sur ces sommes je n’ai jamais été payée, je réclame un pourcentage de 10 %. Car c’est le taux qui est appliqué dans le milieu. Je ne lui dois pas, c’est elle qui me doit ». Cela a été dit sur un ton calme, posé et poli. Blandine resta coite.

L’officier de police judiciaire demanda à Blandine si c’était vrai, car lui, possédant un objet, s’il demande à quelqu’un de le lui vendre à 50 000 francs et que le démarcheur le rétrocède à 100 000 francs, où se trouve la faute. Il leur a demandé d’aller s’entendre. Depuis lors, bien que Blandine ait demandé une réconciliation, Sali est restée sourde.

De nos jours, elle est en train de s’accaparer les marchés dont bénéficiait son ex-patronne. Ainsi va la vie. C’est ça l’effet boomerang ?

Rakissé

Sidwaya

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