Ce lundi 1er août 2023, s’est tenue à l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), la soutenance de Laurentine Koncobo. Pour son mémoire de fin de cycle, l’étudiante s’est penchée sur la question de la communication numérique du ministère de l’Urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat (MUAFH) en faisant un état des lieux, en analysant les enjeux et en élaborant des perspectives pour une communication plus efficace. Le jury était présidé par Dr Danielle Bougairé, avec à ses côtés Josias Diendéré comme examinateur et Dr Cyriaque Paré, directeur de mémoire de la candidate.
La communication est un élément indispensable au fonctionnement de toute institution. Et pour les institutions publiques telles que les ministères, tenir informés les citoyens sur le fonctionnement, les projets et activités est perçue comme un signe de crédibilité et de transparence dans la gestion de la chose publique. En analysant le thème : « Communication numérique du ministère de l’Urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat : état des lieux, enjeux et perspectives », Laurentine Koncobo entendait par là apporter sa touche à la pratique de la communication numérique dans ce ministère, elle qui dit avoir un grand intérêt pour la communication publique. « Nous sommes animée d’une volonté de voir des changements positifs dans la communication publique du Burkina Faso. Pour le cas du ministère en charge de l’urbanisme, ce dernier fait face à des défis communicationnels. Nous avons l’envie d’apporter notre modeste contribution à la pratique de la communication numérique dans cette institution », a-t-elle justifié le choix de son thème.
De son analyse, il est ressorti que le MUAFH possède un dispositif d’outils numériques. « Toutefois, cette utilisation ne répond pas suffisamment aux exigences communicationnelles. Le contenu sur les plateformes digitales ne répond pas suffisamment au besoin informationnel des cibles et l’utilisation des outils n’est pas efficace pour l’atteinte des objectifs. Enfin, les usagers ne sont pas satisfaits de la communication digitale du ministère », a-t-elle relevé.
- « Le MUAFH a compris que le numérique est un puissant levier de la communication. Mais il reste à améliorer l’utilisation afin de pouvoir en profiter au maximum » Laurentine Koncobo
Ainsi, pour remonter la pente, la candidate propose ce qui suit : « élaborer une stratégie de communication numérique ; élargir le champ des plateformes ; former le personnel de la direction de la communication et des relations publiques à la communication numérique ; revoir les contenus publiés ; impliquer les agents du MUAFH dans la communication digitale ; allouer un budget à la communication numérique ».
- « Laurentine Koncobo est étudiante de la première promotion de l’ISCOM et la deuxième à soutenir son mémoire. C’est donc l’occasion pour moi de la féliciter pour l’endurance dont elle a fait montre pour parvenir à ces résultats », Dr Cyriaque Paré
Après avoir présenté son document en une quinzaine de minutes, la parole fut donnée à son directeur de mémoire pour décrire l’ambiance dans laquelle ce travail a été réalisé. « Laurentine Konkobo est une étudiante appliquée, sérieuse, assidue et disponible non seulement pour son travail, mais aussi pour l’école qui organise souvent des activités extra-scolaires. Nous avons travaillé en bonne intelligence. Et pour ce qui est de son mémoire à proprement parler, son sujet est d’actualité vu qu’il porte sur le numérique qui, d’ailleurs, est en vogue. En tant que mémoire de licence, je trouve qu’elle a des résultats de recherche intéressants qui pourrait contribuer à la bonne marche du ministère si toutefois il les applique », a-t-il résumé.
- « Beaucoup d’étudiants, lorsqu’ils commencent à toucher les gombos frais, n’achèvent pas leur cursus. Je vous félicite pour avoir fait le pas. Vous donnez l’exemple aux autres », Dr Danielle Bougairé
Des observations des autres jurés, il a entre autres été recommandé à la candidate de revoir, outre les éléments de forme, « le cadre institutionnel de l’entreprise, ce, pour une présentation plus étendue et complète du ministère ; d’analyser en plus des données statistiques qui ressortent de son travail, la configuration même des plateformes du ministère en fonction de ses objectifs ; de revoir la conclusion en y faisant une vérification des hypothèses ».
Puis, faisant une appréciation globale de la qualité du travail présenté, le jury lui a décernée la note de 16/20, avec mention très bien. Une note qui vient couronner trois années d’études et qui témoigne à souhait que les efforts qu’elle a consentis n’ont pas été vains. La preuve, Laurentine Koncobo officie déjà en tant que communicante dans une organisation de la place.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
