Actualités :: Prix de la lutte anti-corruption : Atiana Serge Oulon de L’Evènement s’adjuge (...)

Les lauréats de l’édition 2022 du Prix de la lutte anti-corruption (PLAC), qui récompense les meilleures œuvres journalistiques en matière de lutte contre la corruption et des crimes économiques, sont connus depuis ce 27 juin 2023. Et c’est Atiana Serge Oulon du bimensuel L’Evènement qui se voit désigné pour la troisième fois, lauréat du premier prix. Il a reçu de par son représentant, un chèque d’un million de FCFA, une attestation ainsi qu’un trophée.

Ce sont au total 87 œuvres dans les catégories presse écrite et radiodiffusion, qui ont été enregistrées pour l’édition 2022 du prix de lutte anti-corruption. Des œuvres d’un niveau jugé appréciable dans l’ensemble par le jury, présidé par Christophe Compaoré, magistrat à la retraite. Elles ont été appréciées suivant des critères tels que l’effort de recherche des preuves, la cohérence, l’intérêt et la pertinence du sujet, etc.

C’est à la lumière de ces critères, que Atiana Serge Oulon du bimensuel L’Evènement, s’est vu attribué le premier prix pour ses œuvres « Drame d’Inata, un lieutenant venait chaque fin de mois prendre 20 millions » publiée le 25 novembre 2022 et « Lutte contre le terrorisme : des soupçons de détournement de l’argent des VDP, un capitaine empoche 400 millions », publié le 10 décembre 2022. Le jury dit avoir été séduit par l’aboutissement de l’enquête, les efforts de recherche de preuves, la pertinence du sujet ainsi que le caractère complet des œuvres présentées par Atiana Serge Oulon.

Le premier prix décroché par Atiana Serge Oulon, ici remis à sa représentante

Hervé Taoko dit Hervé d’Africk de Courrier confidentiel, arrive deuxième dans le classement avec son article « Les non-dits du coup d’État : une affaire de primes et de parcelles précipite la chute du président Damiba ». Il a reçu une attestation ainsi qu’un chèque de 700 000 FCFA. Lamoussa Bazoun du même média décroche la troisième place avec ses œuvres « Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire : des vivres avariés de plus de 4 milliards dans les magasins » et « Affaires vivres avariés : quand la SONAGESS présente des vivres de la CEDEAO et du Japon comme les siens ». Il a aussi reçu une attestation et un chèque de 500 000 FCFA. Boukari Ouoba du journal Le Reporter a quant à lui reçu un prix d’encouragement de la part du jury pour ses productions. Il a été gratifié d’une attestation et d’un chèque de 400 000 FCFA.

Pour le dernier cité, ce prix d’encouragement est une surprise. N’ayant pas postulé, ses œuvres ont attiré l’attention du comité de suivi en matière de production d’articles d’investigation et de lutte contre la corruption. Il est d’autant plus satisfait de cette distinction qu’un des articles ayant retenu l’attention a trait au domaine du sport. Un domaine qui, selon Boukari Ouoba, ne fait pas très souvent l’objet d’investigation. Ce qui prouve selon lui, que l’investigation ne doit pas seulement concerner les milieux économiques mais tous les domaines.

Boukari Ouoba, qui a reçu un prix d’encouragement du jury

Tout en félicitant les différents candidats pour l’effort fourni dans la production d’articles de dénonciation de faits de corruption et de mal gouvernance, le jury a déploré l’absence de candidatures féminines et de candidatures dans les catégories presse en ligne et télévision. Il a donc recommandé au REN/LAC, structure organisatrice du PLAC, de mieux communiquer afin d’inviter les journalistes à déposer leurs œuvres, ainsi qu’à une présélection rigoureuse des œuvres, au regard du nombre important de candidatures reçues.

Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN/LAC

Pour le secrétaire exécutif du Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC), Sagado Nacanabo, les médias constituent un des maillons importants de la chaîne de lutte contre la corruption. C’est ainsi que le PLAC apparaît comme une occasion, de reconnaître le mérite des journalistes d’investigation, qui souvent au péril de leurs vies recherchent la vérité et mettent en lumière les mauvaises pratiques qui gangrènent la société. « Je voudrais encourager l’ensemble des acteurs de notre presse à persévérer dans cette dynamique de lutte pour une gouvernance vertueuse, soucieuse du bien-être collectif. Nous devons nous réjouir de cette chance que nous avons au Burkina d’avoir une presse engagée contre la corruption et la mal gouvernance », a-t-il laissé entendre.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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