Actualités :: Lutte contre le traffic des filles : Le trousseau de mariage sans (...)

Trente-quatre filles originaires de la province du Sourou ne seront plus obligées d’aller à une aventure incertaine à la recherche d’un mieux-être. Grâce au Forum des éducatrices africaines (FAWE), elles ont bénéficié, pendant deux ans, d’une formation en savonnerie, teinture, couture et tissage.

La sortie de cette promotion a eu lieu le 2 février 2005, dans l’enceinte du Centre de recherche et de formation (CFR) de Tougan.

Pendant la cérémonie de sortie de cette promotion, il suffisait d’admirer les uniformes chatoyants portés par les invités pour se rendre compte que ces 34 filles de la province du Sourou n’ont pas passé ces deux années de formation pour rien.

En effet, la teinture de ces tissus a été faite par leurs mains désormais expertes dans le domaine. Mieux, elles n’ont pas seulement appris à améliorer la beauté d’un pagne. Elles ont été formées en savonnerie, en séchage, en tissage et ont effectué des visites de terrain. Il y avait également d’autres modules :

le Code des personnes et de la famille, les droits humains, la santé de la reproduction des adolescents, l’éducation à la vie familiale, la protection et la lutte contre le VIH/SIDA et les compétences de la vie courante.

En cette matinée du 2 février 2005, dans la cour du CRF, la joie se lisait donc sur les visages de toutes ces filles, particulièrement sur celui de mademoiselle Rokyatou Ouédraogo, qui prendra la parole pour remercier le FAWE, l’UNICEF, l’Action sociale et les autorités de la capitale du Sourou.

« Grâce à tous ces appuis, nous sommes restées sur place à Tougan et aujourd’hui, nous sommes capables de fabriquer du savon, de faire la teinture, le tissage, la couture et de sécher des légumes », fera-t-elle remarquer d’un air épanouie à l’assistance. Le choix de Tougan de la part du FAWE n’est pas le fruit du hasard. Tous les citadins des grandes villes du Burkina sont coutumiers de la présence des filles originaires de cette zone et qui travaillent le plus souvent comme « bonnes » dans les familles dites nanties. Ces pauvres filles sont poussées à l’aventure par leurs mères, à la recherche de meilleures conditions de vie.

En effet, lors des cérémonies sociales, les femmes les mieux habillées étaient celles dont les filles travaillaient dans des villes. Par ailleurs, dans ces contrées, c’est à la famille de trimer pour chercher son trousseau de mariage. Malheureusement, elles sont très souvent exploitées en ville et certaines finissent par vivre un véritable traumatisme.

De toute évidence, celles qui viennent de sortir, après deux années de formations au CRF, ne risquent pas de connaître le même sort que leurs grandes soeurs. Avec leurs mères qui ont également reçu une formation similaire, les 34 filles savent désormais « se débrouiller » comme on dit. D’autant plus qu’elles pourront évoluer « en solo », ou s’organiser en unité de production, grâce à des moyens conséquents (matériel d’équipement et fond de roulement) qu’on mettra à leur disposition.

Pour Mme Alice Tiendrébéogo, cette formation entre en droite ligne des objectifs du FAWE Burkina qui intervient tant dans le domaine formel que non formel à travers les programmes de bourses au secondaire, les clubs de filles, les camps scientifiques, la formation des enseignants à la problématique du genre, l’éducation non formelle des filles en difficulté. Le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale dans le même ton fera remarquer pendant son discours que la manifestation de ce jour revêt une importance capitale pour son département.

« Elle constitue un témoignage de l’insertion socio-professionnelle des victimes de trafic d’enfants et est un bel exemple entre les partenaires et les acteurs ».

Issa K. Barry
L’Observateur

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