Actualités :: Résistance aux antimicrobiens : Les journalistes invités à en faire davantage (...)

L’Observatoire burkinabè pour la qualité et la sécurité des soins (OBQUASS) a organisé les 24 et 25 novembre 2022 à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation des journalistes et des OSC sur la menace de la résistance aux antimicrobiens. Cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la commémoration de la semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens 2022.

La résistance aux antimicrobiens constitue une réelle menace et une urgence de santé publique. Selon l’OMS, la résistance aux antimicrobiens est responsable chaque année de plus de 700 000 décès. De nombreuses données scientifiques montrent des effets potentiellement nocifs dans les années à venir et cette résistance aux antimicrobiens risque de faire des ravages dans les systèmes de santé mondiaux.

A en croire l’Observatoire burkinabè pour la qualité et la sécurité des soins (OBQUASS), l’analyse de la situation des pays de l’OMS publiée en avril 2015, a fait état d’un taux élevé de résistance aux antibiotiques puissants. Ce scénario pointe vers une ère post-antibiotique où des infections bactériennes mineures pourraient entraîner plus de mortalité et de morbidité par défaut d’antibiotiques efficaces. L’une des causes majeures de cette résistance demeure l’utilisation abusive et/ou irrationnelle des antimicrobiens (antibiotiques, antiparasitaires et antifongiques) dans les secteurs de la santé humaine et animale.

C’est donc dans le but de contribuer à la lutte contre cette résistance aux antimicrobiens (RAM) aux conséquences désastreuses que l’OBQUASS, avec le soutien financier de SOUTH CENTER, a initié une session de renforcement de capacités des journalistes et des acteurs de la société civile. L’observatoire estime en effet que la sensibilisation et la prise de conscience sont l’une des actions les plus efficaces dans cette lutte. Pour ce faire, les journalistes, communicateurs et les organisations de la société civile constituent les meilleurs relais pour diffuser la bonne information sur la RAM. Or, ces différents acteurs sont peu outillés sur la question.

Cette session de renforcement de capacités a donc été l’occasion de rappeler aux participants les enjeux liés à la résistance aux antimicrobiens, notamment les conséquences de cette résistance sur la santé humaine, animale et sur l’environnement. Ils ont également pris connaissance de l’état des lieux de la lutte contre la RAM au Burkina et ont suggéré des stratégies et outils de sensibilisation contre la résistance aux antimicrobiens au Burkina Faso. « Nous souhaitons que les journalistes et acteurs de la société civile qui ont pris part à ce renforcement de capacités puissent mieux connaître le problème de la résistance aux antimicrobiens et qu’ils jouent un rôle primordial dans la sensibilisation auprès de la population pour contribuer efficacement à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens », a laissé entendre Victor Bangré, conseiller de santé et membre de l’OBQUASS.

Du reste, à en croire l’OBQUASS, les autorités burkinabè ont pris conscience du fléau qu’est la résistance aux antimicrobiens. Un ensemble de mesures ont été prises entrant dans le cadre de la lutte contre la RAM. Ainsi, selon M. Bangré, sous le leadership de la plateforme national One Health (Une seule santé), il y a eu entre autres, l’élaboration d’un plan d’action multisectoriel de lutte contre la RAM 2017-2020, s’en est suivi un nouveau plan 2022-2024. Il y a aussi eu l’élaboration d’un manuel sur l’utilisation des antimicrobiens, le développement d’un logiciel sur la gestion de l’utilisation des antimicrobiens et la RAM, ainsi que la désignation d’un laboratoire national de référence sur la RAM, etc.

L’OBQUASS espère donc que les efforts se poursuivront aussi bien au niveau des autorités, qu’au niveau des journalistes et acteurs de la société civile, afin d’engranger de bons résultats dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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