Actualités :: Lutte contre l’insécurité au Burkina : Des chercheurs militent pour une (...)

La grand’messe des érudits du monde universitaire et de la chefferie coutumière s’est achevée dans la matinée de ce mercredi 7 décembre dans les locaux de l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ). Ouvert le 5 décembre 2022 à Ouagadougou, le colloque international sur la chefferie traditionnelle et coutumière et cohésion sociale dans un contexte d’insécurité a pris fin sur des recommandations. La cérémonie de clôture a été présidée par le Pr Justin Toro Ouoro, directeur du Laboratoire langue, discours et pratiques artistiques (LADIPA), structure organisatrice de ce colloque.

Ce clap de fin du colloque international sur la chefferie traditionnelle et coutumière et cohésion sociale dans un contexte d’insécurité a été donné ce mercredi 7 décembre 2022. Plusieurs recommandations ont été faites au profit des décideurs politiques. Au nombre des recommandations majeures faites par les chercheurs, il y a la constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle et coutumière pour une médiation efficace.

Chefs et universitaires parlant le même langage

Une recommandation qui se justifie par le fait qu’il s’agit de faire en sorte que la chefferie traditionnelle et coutumière ne soit plus à chaque fois appelée au secours comme un objet d’utilisation, mais qu’elle soit un sujet actif qui permet à la société de pouvoir fonctionner de façon cohérente. « Parce que, nous avons une sorte de superposition de structures parfois dichotomique dans notre société. Et il faut trouver une formule qui puisse faire en sorte que les différents acteurs qui sont les leaders d’opinion puissent contribuer à l’édification de ce pays. Ce qui est tangible, c’est d’aller dans ce sens à travers les propositions et les motions de sorte à ce que la réflexion puisse être apportée à un niveau supérieur », s’est-il expliqué.

Outre le directeur du LADIPA, le président du comité d’organisation, le Dr Moumouni Zoungrana, est lui aussi revenu sur la question de la constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle et coutumière. Dans son analyse, le chercheur a expliqué qu’ils ont remarqué que dans la gestion des crises, les chefs traditionnels et coutumiers sont restés de grands médiateurs de tous les temps et il faut en profiter pour mettre l’accent sur ces ressorts afin de d’aider à combattre le phénomène de l’insécurité au Burkina.

Le Dr Moumouni Zoungrana, président du comité d’organisation du colloque international sur la chefferie traditionnelle et coutumière

« Mener des réflexions qui nous intéressent »

La tenue de ce colloque international de trois jours (du 5 au 7 décembre 2022) a permis de réunir plusieurs composantes de la société burkinabè et d’ailleurs. Un colloque au cours, duquel 24 communications ont été données sur la question de la chefferie traditionnelle et coutumière. En parlant de ladite problématique, Pr Justin Toro Ouoro a indiqué qu’il est important de relever que ce colloque a permis de décortiquer un sujet assez sensible et de mener une réflexion franche.

C’est pourquoi, à l’endroit du monde scientifique africain et burkinabè, il a fait savoir que les universités doivent se refonder et changer de paradigme de réflexion. « Car, il y a des questions qui nous intéressent et sur lesquelles nous devons mener des réflexions afin de trouver nos propres voies à travers nos préoccupations et celles de nos sociétés », a-t-il dit.

Le Pr Justin Toro Ouoro, directeur du Laboratoire langue, discours et pratiques artistiques

Pour le représentant de la chefferie traditionnelle et coutumière, le Ouidi Naaba Kiiba, tous les travaux qui ont été menés au cours de ce colloque ont été très pertinents au vu du sujet abordé. Et les recommandations faites l’ont été dans le but de permettre à la chefferie traditionnelle de continuer à contribuer à la recherche d’une paix durable, a-t-il souligné.

Tout en félicitant tous les intervenants pour toutes les réflexions et les solutions qui ont été faites, le directeur du LADIPA a souhaité que l’ensemble des acteurs réunis puissent bâtir quelque chose de consensuel qui puisse contribuer à la lutte contre l’insécurité au Burkina. La cérémonie s’est terminée par la remise d’attestations de participation.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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