Actualités :: Moov Africa : Les raisons de la grève des employés de Bobo-Dioulasso

Depuis deux semaines, les agents de Bobo-Dioulasso de Moov Africa sont en grève. Ils se retrouvent à la direction régionale de l’Ouest de l’entreprise pour exiger une meilleure gestion de ce qu’ils considèrent comme « le fleuron de l’économie burkinabè ». Pour avoir les raisons de ce mouvement d’humeur, nous avons rencontré Seydou Kaboré, le secrétaire général du Syndicat national des télécommunications (Synatel), section de Bobo-Dioulasso.

Selon Seydou Kaboré, les raisons de cette grève sont liées à des négociations qui ont commencé vers décembre 2020 mais qui n’ont pas porté fruit, car il n’y avait pas une volonté très affichée de la direction générale d’écouter les préoccupations des travailleurs. Il souligne cependant que les raisons de cette grève sont surtout d’ordre citoyen et non alimentaire. En effet, explique-t-il, Maroc Telecom et l’Etat burkinabè se sont associés depuis 2006 pour gérer une entreprise historique qui était l’Onatel (Office national des télécommunications).

Seydou Kaboré, secrétaire général du Syndicat national des télécommunications (Synatel), section de Bobo-Dioulasso.

Mais depuis cette période jusqu’aujourd’hui, ils ont constaté que la gestion de l’entreprise n’accompagnait plus les objectifs qui étaient recherchés par l’Etat burkinabè. A l’origine, l’Onatel devrait être une entreprise qui accompagne tous les secteurs de développement du pays. Donc en premier lieu, c’était un outil de développement dont se servait l’Etat, et c’était aussi une entreprise citoyenne qui avait pour objectif de donner de l’emploi aux jeunes burkinabè tout comme aux prestataires qui tournent autour de l’entreprise.

Vue de quelques grévistes.

Seydou Kaboré a aussi déploré la réduction du nombre d’employés depuis que l’Onatel est géré par Maroc Telecom. Ainsi, le nombre d’employés est passé de 1 200 à environ 600, sans compter qu’il n’y a plus eu de recrutement depuis plus d’une dizaine d’années. « Des jeunes qui ont fini leurs études depuis des années sont là, et ne sont pas recrutés. Et lorsqu’ils doivent être recrutés à travers les entreprises de sous-traitance, on imagine un peu à quel niveau de rémunération ces jeunes sont traités, et ça ne leur permet pas d’avoir des projets de vie, de s’organiser dans la vie », fulmine le secrétaire général du Synatel, section de Bobo-Dioulasso.

Vue du bâtiment de la direction régionale de l’Ouest de Moov Africa.

Si Seydou Kaboré précise que le bureau national qui se trouve à Ouagadougou est toujours en discussions avec la direction générale, il estime que 15 jours de grève, c’est déjà beaucoup pour des travailleurs qui sont responsables. En son sens, un responsable d’entreprise ne devrait pas laisser ses travailleurs rester en grève durant 15 jours, et cela dénote vraiment que quelque chose ne va pas. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Marie Constantine Ki (Stagiaire)
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