« J’ai déjà pu convaincre 120 terroristes à déposer les armes. J’ai chargé ces armes dans un tricycle pour les transmettre à l’armée ». C’est ce qu’a révélé Idrissa Coulibaly lors d’une conférence de presse, ce samedi 12 novembre 2022 à Ouagadougou.
L’un des sujets à l’ordre du jour de cette rencontre avec les médias est l’appel à la nation pour relever le défi sécuritaire. À ce titre, Idrissa Coulibaly, coordonnateur national de l’Observatoire indépendant des valeurs civiques et citoyennes (OIVC), dit mener des actions concrètes. « Je n’ai pas attendu l’appel au recrutement massif des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) avant d’aller au front », a-t-il affirmé.
M. Coulibaly confie que ses partisans sont dans les zones à fort défi sécuritaire comme l’Est et le Sahel pour inciter les gens à adhérer au recrutement des VDP lancé par les autorités, « bien que de nombreuses personnes aient déjà pris la poudre d’escampette pour se réfugier à Ouagadougou. Parce que les terroristes ont tendance à enrôler les jeunes en forme dans certaines zones ». Les partisans de l’OIVC se rendent souvent dans les camps de Personnes déplacées internes (PDI) pour amener les bras valides à s’enrôler, renchérit M. Coulibaly.
- « Je vais là où même l’armée ne peut se rendre, en tant que VDP », Idrissa Coulibaly, coordonnateur national de l’OIVC.
Pour ce qui est de la réconciliation nationale, l’Observatoire indépendant des valeurs civiques et citoyennes invite les uns et les autres à se pardonner et à taire les querelles, afin de faire front commun contre l’ennemi pour de meilleurs lendemains.
Ainsi, plusieurs recommandations sont faites notamment à l’endroit des Organisations de la société civile (OSC) et des partis politiques. M. Coulibaly a invité les OSC à maintenir l’élan populaire autour des nouvelles autorités pour une réussite de la transition. Il a aussi appelé les politiques et candidats aux prochaines élections à travailler à la sensibilisation de leurs militants sur le civisme et le respect de l’autorité. Cela, pour qu’ils ne se retrouvent pas à gouverner un pays où règnent insécurité et division.
- « Nous nous battons pour la nation et non pour un individu », souligne M. Coulibaly.
Dans la même dynamique, les autorités coutumières et religieuses sont interpellées à davantage intercéder auprès de Dieu et à implorer les mannes des ancêtres en faveur d’un retour rapide de la paix et de la cohésion sociale.
« La campagne contre le peuple burkinabè a déjà commencé, et certains médias occidentaux ont même donné le ton. La révolte qui s’est développée en chacun de nous pour souhaiter le départ du régime de Damiba ou pour soutenir celui du capitaine Ibrahim Traoré doit nous interpeller. Ce, de sorte à maintenir notre vigilance et notre soutien indéfectible à la transition », rappelle le coordonnateur national de l’OIVC.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
