Actualités :: Burkina : Les schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme de Kongoussi, (...)

La Commission nationale d’aménagement et de développement durable du territoire est réunie en session extraordinaire, pour examiner et approuver les Schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) des communes urbaines de Kongoussi, Toma et Zorgho. La cérémonie d’ouverture de la session a eu lieu ce mercredi 9 novembre 2022 à Ouagadougou.

Après les villes chef-lieu de région, c’est au tour des villes moyennes d’être dotées de Schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU). Selon, Christelle S. Couboura/Ilboudo, architecte et urbaniste, cheffe de service de la planification urbaine, depuis le début du processus, une dizaine de SDAU de villes moyennes ont déjà été adoptés.

Le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme est un instrument de planification à moyen et long terme qui fixe les orientations du développement des agglomérations urbaines. C’est un document au contenu multisectoriel qui intègre et coordonne les objectifs de l’État, des collectivités territoriales, des établissements publics ou privés en matière de développement urbain durable au niveau communal. Le SDAU précise les différentes zones à vocation qui serviront à encadrer les interventions des acteurs du développement urbain. Il précise ainsi les zones d’habitation, d’activités et de conservation.

Selon l’article 44 de la loi n°0024-2018/AN du 28 mai 2018 portant loi d’orientation sur l’aménagement et le développement durable du territoire, les projets de SDAU doivent être soumis à l’examen et à l’approbation de la Commission nationale d’aménagement et de développement durable du territoire.

Les membres de la commission nationale d’aménagement et de développement durable du territoire ont deux jours pour examiner et approuver les SDAU de Kongoussi, Toma et Zorgho

Ce mercredi 9 novembre 2022, la commission est donc réunie en session extraordinaire pour examiner et approuver les projets de schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme des communes urbaines de Kongoussi, Toma et Zorgho, en vue de s’assurer de leur cohérence avec les orientations du schéma national d’aménagement et de développement durable du territoire, des autres politiques et instruments de planification sectoriels avant leur transmission en conseil des ministres pour adoption.

Sur l’utilité pour les villes d’avoir des SDAU, Souako Norbert Kohoun, chargé de mission au ministère de l’Economie, des finances et de la prospective explique : « Les SDAU permettent de donner les grandes orientations au niveau des villes sur un horizon assez large. Ils déterminent ce qu’il faut faire sur le terrain, les infrastructures à réaliser, les zones à aménager et les zones à ne pas aménager. Ce sont des orientations qui sont données et permettent d’avoir une planification sur un long terme. Les grandes tendances sont dessinées et cela permet d’aller vite et de ne pas rechercher encore une planification quelconque à faire ».

Une planification jusqu’à l’horizon 2040

Les projets de SDAU de Kongoussi, Toma et Zorgho ont pour vocation de permettre à ces villes de jouer pleinement leur rôle de moteur de développement et de répondre aux préoccupations des populations. Pour ce faire, les SDAU ont été planifiés sur le long terme, notamment à l’horizon 2040.

Christelle S. Couboura/Ilboudo, cheffe de service de la planification urbaine indique qu’une dizaine de SDAU de villes moyennes ont déjà été adoptés.

Ainsi, le SDAU de la commune de Kongoussi prévoit qu’à l’horizon 2040, « Kongoussi soit une ville autosuffisante, prospère, qui impulse une dynamique active à hinterland et dans laquelle les populations vivent en harmonie ». Pour ce faire, il est prévu une gestion rationnelle de l’espace urbain et de son environnement, l’amélioration et le développement des équipements et des services urbains et la mise en valeur des potentialités locales pour favoriser l’essor économique. Le plan d’investissement global dans le cadre de la mise en œuvre du SDAU de Kongoussi est estimé à 162 155 000 000 de F CFA.

Pour ce qui est de la commune urbaine de Toma, le SDAU prévoit qu’à l’horizon 2040, elle soit « une ville de transit désenclavée à l’urbanité complète, avec une chaîne de production compétitive et un environnement maîtrisé, qui s’affirme durablement dans sa région. » Le programme d’investissement global du plan d’action du SDAU de Toma est estimé à 95 874 000 000 de F CFA. Cinq grands principes d’aménagement ont été adoptés. Il s’agit de la vision de ville relais, de la multipolarité autour d’une polarité centrale ponctuée d’une zone de mixité urbaine. Il y a également l’absorption progressive de l’habitat spontané par l’aménagement urbain, la modération de l’extension urbaine et la préservation et la protection du milieu naturel.

Souako Norbert Kohoun, chargé de mission au ministère de l’Economie, des finances et de la prospective explique que les SDAU permettent d’avoir une planification sur le long terme.

Et concernant Zogrho, le SDAU prévoit qu’à l’horizon 2040, « Zorgho soit une ville bien structurée, économiquement compétitive, tirant profit de ces potentialités agricoles et offrant à sa population des services urbains de qualité dans un cadre de vie sain et en parfaite harmonie avec les enjeux et les défis du développement durable ». Pour atteindre cette vision, cinq axes stratégiques ont été dégagés. Il s’agit de la maîtrise du processus d’urbanisation de la ville, de l’amélioration du niveau d’équipement et des services urbains, de l’impulsion d’un développement économique local, le développement d’un environnement urbain sain et durable et l’amélioration de la gouvernance locale. Le programme d’investissement global du plan d’action du SDAU de Zorgho est estimé à 175 009 000 000 de F CFA.
Une fois les schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisation de ces trois villes adoptés, ils s’imposent à tout acteur intervenant dans l’espace de compétence de ces SDAU.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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