La fête des forces armées nationales a été célébrée ce mardi 1er novembre 2022, à la place de la nation de Ouagadougou. Le thème retenu cette année est : « Forces armées nationales et population : synergie pour la reconquête de l’intégrité du territoire national ». Étaient présents à la cérémonie, le représentant du chef de l’Etat, le colonel-major Kassoum Coulibaly, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants, le chef d’état-major général des armées, David Kabré, les autorités coutumières et religieuses.
Comme à chaque 1er novembre de l’année, le Burkina Faso célèbre la traditionnelle fête des forces armées nationales. Cet important événement magnifie les premiers actes de l’affirmation de la souveraineté de l’Etat, tout en interpellant les forces armées sur le sens de leur devoir et leur engagement à préserver l’édifice national, construit au prix de tant d’efforts par les devanciers.
Au cours de cette cérémonie, 46 médailles militaires, commémoratives, d’honneurs militaires, d’honneur des sapeurs-pompiers et de croix du combattant ont été décernées aux hommes qui se sont distingués par leur dévouement à la nation, leurs valeurs professionnelles, la durée et la qualité de leur service.
Conscients que certaines attitudes ont pu s’inscrire en porte-à-faux avec l’espoir des populations de retrouver un Burkina paisible, Kassoum Coulibaly, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants, a tenu à s’excuser auprès des Burkinabè pour tous les écarts qui ont parfois porté préjudice au tandem armée-nation.
Rappelant du même coup le contexte peu enviable dans lequel vit le Burkina Faso ainsi que les événements qui ont émaillé la vie de la nation en cette année 2022, il a insisté sur l’impérieuse nécessité pour les populations d’accompagner les forces armées dans leur combat contre l’hydre terroriste. « Chacun à son niveau doit abandonner sa posture de spectateur, de juge et de commentateur d’un match qui se joue entre forces combattantes et terroristes. Chaque citoyen doit prendre conscience qu’il s’agit d’une guerre dans laquelle se joue malheureusement notre destin commun, c’est à dire la survie de la nation et s’engager. Il nous faut descendre sur le terrain de combat, chacun dans le secteur d’activité qui le concerne, avec les moyens à sa disposition, pour affaiblir significativement les groupes terroristes armés ».
S’adressant à ses frères d’armes, une invite leur a été lancée à se souvenir constamment de leur sacerdoce, surtout en cette période où le vivre ensemble est ébranlé. Aussi, « devons-nous nous regarder sans complaisance dans le miroir, afin de nous soumettre individuellement et collectivement à une introspection profonde et courageuse et corriger les écarts qui pourront nous éloigner de notre sacerdoce. Cette guerre n’est pas au-dessus de notre portée », martèle-t-il.
Aux chefs militaires, son message était de commander par le bon exemple afin de mettre toutes les troupes au pas, pour une lutte plus efficace contre les terroristes.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
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