La lutte contre la pandémie du VIH/Sida a été marquée en 2005 par l’adoption en juin, du deuxième Cadre stratégique de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CSLS) 2006-2010.
Si le Cadre stratégique de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles 2001-2005 a eu le mérite de faire baisser considérablement le taux de séroprévalence au Burkina Faso, celui de 2006-2010 devrait relever le défi de la consolidation des acquis, surtout celui de la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH).
En effet, le CSLS 2006-2010, à la différence du précédent qui comportait quatre axes stratégiques, va un peu plus loin avec cinq axes. Il s’agit de mettre l’accent sur la prise en charge médicale, de promouvoir le conseil dépistage volontaire, de protéger et de soutenir les groupes spécifiques, de renforcer la lutte contre les pratiques discriminatoires et stigmatisantes ainsi que le suivi-évaluation des activités sur le terrain.
En 1997, le Burkina Faso enregistrait l’un des taux de séroprévalence du VIH les plus élevés de la sous-région ouest-africaine avec 7,17 %. Aujourd’hui, ce taux est, selon les enquêtes démographiques et de la santé (EDS) de 1,8 %.
La conjugaison des efforts de l’Etat, des partenaires au développement, des communautés religieuses et coutumières, des associations de lutte contre le Sida a permis d’obtenir ce résultat. Maintenant, les acteurs de la lutte doivent redoubler d’ardeur et mettre un peu plus l’accent sur le conseil dépistage volontaire et la prise en charge globale, y compris par les antirétroviraux (ARV) des personnes infectées et affectées par le VIH.
Toutefois, la prévention doit toujours être de vigueur car comme le dit si bien l’adage, “mieux vaut prévenir que guérir”.
De façon générale, le conseil dépistage volontaire constitue une étape très importante dans la lutte contre le VIH. En effet, cette étape ouvre la voie à la prise en charge adéquate de la personne séropositive.
Dans le cas contraire, elle permet d’adopter un comportement exemplaire afin d’éviter l’infection.
Charles OUEDRAOGO
Sidwaya
