Le Collège santé humaine et animale de l’Académie nationale des sciences des arts de des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) a organisé une rencontre d’information et de concertation avec les sociétés savantes et les ordres professionnels de santé, le 26 octobre 2022 à Ouagadougou. Les échanges, au cours de cette rencontre, permettront de définir des pistes de collaboration. Cet événement a été présidé par le premier responsable de ladite académie, Dr Paco Sérémé.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action 2022-2026, l’Académie nationale des sciences des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) souhaite développer des partenariats avec les structures de recherche et d’enseignement, avec les autres sociétés et les ordres professionnels intervenant dans le domaine de la santé. Pour atteindre ce but, l’académie doit non seulement se faire connaître mais aussi renforcer sa collaboration avec les structures intervenant dans les sciences, arts et cultures. C’est ce qui justifie la tenue de cette rencontre d’information et de concertation avec les sociétés savantes et les ordres professionnels de santé.
- Pr Diarra Yé, membre de l’académie, a décliné l’objectif de la présente activité
« Nous voulons donner plus de visibilité à l’académie, parce que chacun peut se demander qu’est-ce que c’est que l’ANSAL-BF. A l’extérieur également, on peut leur demander cela parce que ce sont des personnes ressources qui voyagent beaucoup et qui prennent part à des rencontres scientifiques. S’ils disent qu’ils ne connaissent pas l’existence de l’académie, ça fait un point noir pour l’institution. Donc, il faut qu’ils soient bien informés de son existence. C’est aussi une occasion pour voir comment on peut travailler avec ses personnalités et experts. Parce que leurs sociétés savantes ont aussi besoin d’appuis d’experts qui peuvent venir de l’académie et vice-versa », a déclaré Pr Diarra Yé, membre de l’Académie.
- Les participants lors de la rencontre
Créée en 2013, l’ANSAL-BF est une autorité scientifique indépendante et pérenne de haut niveau, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Régie par le décret n°2015-878/PRES-TRANS promulguant la loi n°021-2015/CNT du 11 juin 2015, elle rassemble des membres fondateurs et des membres élus qui sont tous des scientifiques burkinabè de haut niveau choisis parmi les plus éminents par leurs pairs. « Ce sont des personnalités qui sont au sommet de leur carrière sur le plan de la recherche, des formations et qui ont beaucoup d’expérience sur le plan scientifique », a renchéri Pr Yé.
L’académie a cette particularité d’avoir des spécialités qui se retrouvent dans les différents collèges. Il faut noter qu’elle est placée sous le parrainage de la présidence du Faso. Et à chaque fois que le besoin se fait sentir, les autorités se réfèrent à elle (l’académie) pour recueillir son point de vue scientifique devant certaines situations. A titre illustratif, lorsque le covid-19 est apparu au Burkina Faso en 2020, l’académie s’est autosaisie avant que la présidence du Faso ne la saisisse pour analyser la situation.
- Les participants permettront de définir des pistes de collaboration
S’inspirant de l’expérience d’autres pays, les experts de l’académie ont formulé des suggestions aux autorités pour des décisions idoines à prendre. « Même quand la vaccination devait être introduite, l’académie a été également saisie notamment son collège science de la santé. Il y a eu des propositions qui ont été faites par rapport au choix du vaccin », a confié Pr Diarra Yé. C’est cette expertise que l’institution mène au Burkina Faso dans le domaine de la santé mais aussi dans bien d’autres domaines. Pour revenir à l’objet de la présente cérémonie, Pr Yé a exprimé le souhait que les sociétés savantes ainsi que les ordres professionnels de santé repartent bien informés sur l’académie.
- Le président de l’ANSAL-BF, Dr Paco Sérémé
Présidant la cérémonie, le premier responsable de l’ANSAL-BF, Dr Paco Sérémé, est venu encourager le collège santé humaine et animale qui a eu l’initiative d’inviter les sociétés savantes et les ordres professionnels de santé pour voir comment tisser des relations de partenariat. Il a, en outre, évoqué la composition de l’académie. Selon lui, elle est formée de cinq collèges. Chaque collège compte au minimum une quinzaine de membres. « Nous sommes conscients qu’au Burkina Faso, il y a beaucoup d’autres compétences. Comment justement capitaliser ces autres compétences au service de l’académie ? Je pense que c’est le sens de cette rencontre qui a lieu actuellement dans un domaine bien spécifique, la santé humaine et animale. Ça va servir également d’exemple pour d’autres domaines », dira Dr Paco.
Pour lui, la participation effective des sociétés savantes et des ordres professionnels de santé à cette rencontre est encourageante. Ceci, pour dire que les sillons pour le partenariat qu’ils sont en train de tracer vont se raffermir, sûrement, dans les années à venir.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
